GÂCHIS REYNOLDS
Suppression des 256 postes de production sur le site de l'usine Reynolds de Valence qui fabriquait les stylos REYNOLDS (filiale du groupe Newell Rubbermaid). Ce blog tient une chronique, depuis Septembre 2005, des évolutions constatées dans la société, de la fermeture de l'usine et de l'après. Pour surfer, utilisez Firefox, un bon navigateur libre ! Powered by Blogger Fil de news. Lien copier-coller dans votre lecteur de news. |
01 juin, 2007Nervous breakdown.
Hier aurait du se tenir un CE extraordinaire afin que cette institution rende un avis sur le licenciement des salariés dits (assez abusivement je trouve !) protégés. Malheureusement, un retard dans l'envoi des lettres recommandées a fait que les délais minimum légaux n'étaient plus respectés. Par conséquent le CE s'est effectivement réuni, mais uniquement pour convenir d'une date pour que se tienne enfin cette réunion. En effet, si le CE avait rendu son avis, la procédure aurait put être retoquée par l'inspection du travail. Or certain sont déjà bien engagés sur le chemin du reclassement. A l'heure où j'écris, ce sera donc le vendredi 15 juin 2007, à 13:00 (ce qui va encore écourter le déjeuner !). A cette date, si tout va bien, une nouvelle équipe CE et DP devrait être élue. Malheureusement, tout ne va pas si bien ! Les listes des candidats n'ont semble-t-il pas fait le plein et il est donc probable qu'il y ait un second tour (avec d'éventuels candidats non syndiqués). Les élections devant se tenir le 13 juin 2007 (par correspondance, vu qu'il n'y a plus grand-chose ni grand-monde dans l'usine), le second tour aura sans doute lieu après le 15 juin. Bien que l'aménagement des locaux de la gare TGV ne soit pas encore tout à fait terminé, le déménagement avance, et d'ici la fin de la semaine prochaine, on ne devrait plus trouver d'autres personnes dans feu l'usine que des gardiens, le pauvre désigné volontaire pour s'occuper des produits chimiques (courage !) et d'éventuels délégués égarés. Contrairement à ce qui a pu être écrit dans un magazine, la fermeture de cette usine ne constitue pas le plus beau moment de ma vie ! Comme pour beaucoup, ce qui s'est passé ici a parfois été extrêmement fort et je n'imagine pas qu'une lutte soit menée sans un minimum d'enthousiasme, sinon, ce n'est que rage, haine et peur. Sinon, ce n'est plus une lutte, c'est une destruction, et ce n'est pas nous qui dévastons. Les derniers contacts que j'ai pu avoir avec des salariés qui restent m'ont montré à quel point cette situation est difficile à vivre. Et la question revient, lancinante ; pourquoi n'ont-ils carrément pas tout fermé ? Cela peut paraître paradoxal, mais les sauvés n'ont pas du tout l'impression d'avoir une situation enviable. Je n'ai rencontré personne qui croit réellement à la survie à long terme de Reynolds tant on cherche les traces d'une organisation intelligible dans tout ça. Pour beaucoup en effet, la question n'est pas tant de savoir s'il vont partir, mais comment il vont arriver à se sortir sans trop de dommage de ce guêpier, et cela à tout les niveaux. L'organisation locale déprime un peu quoi. Le pire du pire du groupe n'est pourtant pas ici. Le cas des salariés Eldon, virés au rabais comme des malpropres est autrement préoccupant. Préfigure-t-il les méthodes qui seront employées dorénavant ? En effet, si l'effectif des salariés du groupe passe en dessous de mille personnes en France, les obligations du reclassement en cas de fermeture seront beaucoup moindre. Il faudra alors arracher des condition de départ honorable au groupe. Libellés : CE CCE, Depart, Newell Rubbermaid posté par
DiogenePasCynique le 1.6.07.
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