GÂCHIS REYNOLDS
Suppression des 256 postes de production sur le site de l'usine Reynolds de Valence qui fabriquait les stylos REYNOLDS (filiale du groupe Newell Rubbermaid). Ce blog tient une chronique, depuis Septembre 2005, des évolutions constatées dans la société, de la fermeture de l'usine et de l'après. Pour surfer, utilisez Firefox, un bon navigateur libre ! Powered by Blogger Fil de news. Lien copier-coller dans votre lecteur de news. |
12 décembre, 2006A Mariella.Un texte d'Ella : A Mariella, à son père secrétaire d'Etat du gouvernement Allende et à sa famille, réfugiés politiques en 1979 à Evreux, qui m'ont tant appris de leur pays. Ils étaient arrivés en Normandie après des années de traque et d’errance au Chili, Roberto, le père, avait été torturé dans les obscurs prisons de Santiago mais refusait obstinément d’en parler. Ils avaient réussi à venir en France par l’intermédiaire de réseaux de solidarité d’intellectuels ( oui oui ils servent parfois à quelques chose ces gens là !!) Dans ces années là, j’avais bouffé le pavé contre le coup d’Etat fomenté par les USA, usé mes baskets dans les manifs contre la sanglante dictature de Pinochet et lu tout Pablo Néruda. Je découvrais bouleversée des gens simples, gais, chaleureux, spontanés, et je suis devenue leur invitée permanente, une fana des empanadas, et des gentils chiliens, ( et oui Mariella avait aussi un frère …) Roberto aimait Paris et nous avons passé de longues heures à flâner sur les quais, à la recherche de l’édition rare, à gravir les marches de la butte Montmartre, a observé les gargouilles de Notre Dame. Il adorait particulièrement parcourir en tous sens les allées du cimetière du Père Lachaise où il commentait chaque nom inscrit sur les tombes avec toute la poésie et la culture dont il était pétri. Après trois années à partager leurs valeurs de solidarité et de générosité, j’ai quitté la Normandie, Mariella et sa famille sont repartis à la chute de la dictature, quelque part près de Conception. Je sais que là bas ils ont trinqué à la mort du dictateur, à la votre mes amis ! Voici un texte de Pablo Néruda à méditer… Traduction d’un discours de Pablo Néruda - Prix Nobel de littérature 1971. Il meurt lentement Celui qui ne voyage pas, Celui qui ne lit pas, Celui qui n’écoute pas de musique, Celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux. Il meurt lentement Celui qui détruit son amour-propre, Celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement Celui qui devient esclave de l’habitude Refaisant tous les jours les mêmes chemins, Celui qui ne change jamais de repère, Ne se risque jamais à changer la couleur De ses vêtements Ou qui ne parle jamais à un inconnu Il meurt lentement Celui qui évite la passion Et son tourbillon d’émotions Celles qui redonnent la lumière dans les yeux Et réparent les coeurs blessés Il meurt lentement Celui qui ne change pas de cap Lorsqu’il est malheureux Au travail ou en amour, Celui qui ne prend pas de risques Pour réaliser ses rêves, Celui qui, pas une seule fois dans sa vie, N’a fui les conseils sensés. Vis maintenant ! Risque-toi aujourd’hui ! Agis tout de suite ! Ne te laisse pas mourir lentement ! Ne te prive pas d’être heureux ! “ posté par
DiogenePasCynique le 12.12.06.
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6 Commentaires:
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mais malheureusement il y a eu beaucoup de gens pour pkeurer "mon général" - malheureusement non parce qu'ils pleuraient mais parce que ce qu'ils regrettent c'est la fin de ce régime
qu'est ce qu'on doit comprendre par ce commentaire Diogéne?
je suis, comme beaucoup je le pense, dépassé par ta culture et tes allusionS ... allume ma lanterne s'il te plait !
Si c'est le poème que tu ne comprends pas, laisse ton coeur comprendre à ta place. C'est toi meme qui allumera ta lanterne, tu es sur la bonne voie, relis encore et encore...
Il y a ceux qui savent trouver les mots justes,les mots qu'il faut...quand il faut.
Et puis un soir de Décembre, un soir pas comme les autres parce qu'aujourd'hui je sais que même les adultes peuvent pleurer, se laisser porter, au travers ces paroles qui nous chuchotte au coin de l'oreille " Et demain, à l'éveil, peut-être que nos vies seront plus confiantes. Où des voix et des ombres s'attarderont, mais détournées,calmes, innatentives. Sans guerre, sans reproche, cependant que l'enfant prés de nous, sur le chemin, secouera en riant sa tête immense. Nous regardant avec la gaucherie de l'esprit qui reprend à son origine sa tâche de lumière dans l'énigme." ( dixit Yves Bonnefoy)
Les adultes ne sont jamais que des enfants qui ont poussé.Et SOMNAMBULE si tu découvres seulement maintenant que les adultes peuvent pleurer tu as dû bien te preserver jusque là.
Somnanbule à juste 17 ans, c'est ma fille et elle a encore beaucoup de temps pour découvrir que les adultes pleurent aussi...Merci ma belle....