GÂCHIS REYNOLDS

Suppression des 256 postes de production sur le site de l'usine Reynolds de Valence qui fabriquait les stylos REYNOLDS (filiale du groupe Newell Rubbermaid). Ce blog tient une chronique, depuis Septembre 2005, des évolutions constatées dans la société, de la fermeture de l'usine et de l'après.

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30 septembre, 2005

Changement de capitaine ou bateau ivre ?

Aujourd’hui, MK, le directeur du site, quitte l’entreprise. Il semble inconvenant de penser que sa décision a été prise a cause d’informations qu’il aurait pu avoir avant le vulgaire ; non il ne fuit pas, c’est une simple volonté de changement nous dit-on, comme les autres. Son départ suit celui du DRH, du directeur industriel, du contrôleur de gestion et du directeur R&D, cette année. M Sylvain Hassid remplace MK après un passage d’environ 1 an dans l’usine de fabrication des stylos Parker de New Haven, en Grande Bretagne (cette usine appartient au groupe). Voici ce qu’écrivait le journal L’Expansion sur M Hassid en 2001.

Ces cadres sup qui raffolent de l'intérim
23/05/2001 12:42:00 - L'Expansion

A 57 ans, Sylvain Hassid a lui aussi choisi ces fameux jobs temporaires très prisés. Il s'affiche depuis trois ans comme un « patron de transition » chargé d'occuper au pied levé des postes de direction soudain vacants. Ancien directeur de société pendant près de trente ans en France et à l'étranger (à Valeo, ABB ou Leroy-Somer), il enchaîne désormais les missions de six à douze mois. Après avoir redressé la filiale d'une société automobile française en Italie, il s'occupe aujourd'hui de restructurer les usines hexagonales d'une multinationale anglaise spécialisée dans le plastique. Après quoi, il partira vers une nouvelle aventure.


On ne sait que penser. J’espère qu’il n’essaiera pas de nous refiler son goût pour les jobs temporaires ! Il se décrit comme une spécialiste du Lean Manufacturing (on y reviendra) et un cadre ayant de l’expérience (il serait temps !).

Libellés :


posté par DiogenePasCynique le 30.9.05. Lien vers ce billet

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29 septembre, 2005

Organisation matricielle, quelles questions pour cette réponse ?

RAS ce jour. Profitons-en pour dégonfler une baudruche ! Le discours majoritaire ambiant essaye d’opposer l’organisation publique et privée en termes d’efficacité. On oppose aussi la lourdeur du public contre la réactivité du privé. Bon. Un groupe américain mondialisé (allez, Newell Rubbermaid, au hasard !) est aussi une grosse administration (31 000 employés en 2004). Le groupe, du fait de sa croissance externe assez rapide, a du intégrer un grand nombre d’entreprises disparates et autant de façon de travailler ; qu’il a fallu unifier. Cela se fait notamment par le respect de procédures, surtout concernant le nerf de la guerre, les investissements. Si on veut faire aboutir un projet, il faut un argumentaire béton avec un retour sur investissement assez rapide. Ensuite il faut attendre. Suivant l’importance de l’investissement, la réponse peut prendre plusieurs mois, du fait du nombre de paires d’yeux sous lesquelles l’argumentaire doit passer. La conséquence principale, c’est d’abord une certaine lourdeur dans la prise de décision, puis un manque chronique de moyen (il paraît que ça doit changer...). En effet, pour atteindre des retours sur investissement corrects, on est obligé de rogner sur à peu près tout. Cela conduit notamment à un vieillissement global du parc de machines, vu qu’il est (trop souvent) considéré comme coûteux de stocker des pièces pour l’entretient. Mais l’organisation matricielle alors ? Il s’agit d’une sorte de séparation des pouvoirs. En travaillant à Valence, du point de vue du droit de travail, je dépends de la hiérarchie locale (celle qui, accessoirement, me paye), or ce n’est pas tout à fait vrai, puisqu’une partie de mon encadrement n’est pas sur le site. En fait c’est comme si les flux financiers étaient complètement différents des flux opérationnels (les ordres !). Mais c’est seulement ce que j’ai compris. En effet, ce mode de pensée atteint les limites de mes capacités d’abstraction. La principale conséquence de l’organisation matricielle, c’est qu’on ne sait jamais, à partir d’un certain niveau, qui est responsable de quoi. C’est en fait assez pratique pour se refiler une patate chaude. Moralité, point n’est besoin d’être un service public pour avoir une organisation lourde et peu claire, il suffit en fait d’être nombreux ! Pour l’instant en tous cas, je ne pense pas que l’opposition public / privée soit pertinente pour parler d’efficacité.


posté par DiogenePasCynique le 29.9.05. Lien vers ce billet

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28 septembre, 2005

Valeurs (suite), déontologie et manipulation.

En septembre 2004, un code de déontologie avait été distribué aux cadres, techniciens et agents de maîtrise. Il leurs était demandé d’en prendre connaissance et de rendre un engagement, signé, à le respecter. Le choix n’était pas de mise, il fallait rendre l’engagement, point. Certains ont signés ! Parmi les exigences de ce code, obligation faite de dénoncer (une garantie d’anonymat était donnée, ainsi qu’une ligne téléphonique directe !) tous les agissements contraires à ce code dont nous pouvions être témoins. Ces codes sont issus d’une loi américaine destiné à rendre impossibles les errances d’Enron ou d’Andersen. Je ne doute pas que cela part d’un bon sentiment, mais institutionnaliser la délation ne me semble pas le meilleur moyen d’être efficace. Par ailleurs, rien n’était précisé sur la gestion des données (conformité à la loi informatique et libertés). Il semble que la CNIL n’ait pas totalement statué sur le sujet et soit disposée à quelques aménagements. En effet, toutes les filiales françaises de groupes américains connaissent ce problème de code de déontologie. Je ne suis de toutes façon pas certain de l’efficacité de telles mesures. La plupart des relations hiérarchiques dans l’entreprise sont guidées par de rapport de domination / soumission plus ou moins doux, aussi, un salarié témoins de malversation de son supérieur risque plutôt d’être pris entre le marteau et l’enclume. La présence du code le rendra, le cas échéant, responsable de son silence, alors qu’en réalité, la nature des rapports n’aura pas changé. Ces codes constituent pour moi une forme pernicieuse de manipulation.


posté par DiogenePasCynique le 28.9.05. Lien vers ce billet

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27 septembre, 2005

La roue des Valeurs, un supplément d’âme ?

Ci-dessous, pour information, la roue des valeurs que notre groupe et son CEO, Joseph Joe Galli, veulent voir appliquées.


Je ne sais si on peut parler de philosophie d’entreprise. On constate quand même que tout cela est assez passe-partout, voir un peu lourdingue ! En ce qui me concerne, c’est un nouvel avatar du management, une mode. L’entreprise ne récompense jamais que le salarié lisse, tranquille et silencieux. Au risque de paraître ringard (pour reprendre une terminologie patronale) je suis là pour louer ma force de travail, et je ne me sent pas tenu d’adhérer à ces valeurs. Pourtant, les salariés du groupe appartenant aux collèges cadres ou techniciens / agents de maîtrise sont évalués chaques année. Cette évaluation porte sur le niveau d’atteinte des objectifs, et sur la façon dont les salariés ont pu concrétiser, dans leur travail et dans leur attitude, les valeurs du groupe (ce sont là les objectifs comportementaux). Cette évaluation s’appelle le PACE, pour Performance And Cultural Enrichment process, soit, selon notre DRH, processus d’évaluation des performances et de l’enrichissement culturel. Pace semble vouloir dire allure, pas, en anglais. J’imagine qu’il y a du concept la dessous, un peu comme lorsque l’armée trouve des acronymes parlants ou évocateurs pour nommer un système d’arme (le missile SCALP par exemple). J’imagine aussi que des consultants grassement payés ont planché sur cette question, que des réunions ont été organisées, des rapports pondus, des possibilités évaluées et des arbitrages effectués. Tout ça pour ça !


posté par DiogenePasCynique le 27.9.05. Lien vers ce billet

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15 septembre, 2005

Une annonce qui fait mal.

Ah que la guerre économique est jolie ! Des signes laissent supposer des changements sous peu dans l’entreprise, aussi ai-je décidé de noter tout cela (en tous cas, ce que ma fonction me permet de connaître), de faire les commentaires que me dicte, soyons fous, ma conscience (hé oui), et de faire partager tout cela.

Notre direction mondiale a fait, ce jour, une communication aux milieux financiers (juste avant une assemblée d’actionnaires) dont je vous livre un extrait :

2. Reduce manufacturing overhead to advance plans for achieving the best cost position Project Acceleration includes the closure of approximately one-third of the company’s current 80 manufacturing facilities. The company estimates these initiatives will impact more than 5,000 employees. Upon completion of the plan, the company’s geographic footprint will be optimized

Comme dit à la fin du document, This press release and additional financial information about the company are available on the company’s website at http://www.newellrubbermaid.com ; Lien du communiqué de presse .

Voilà qui n’est pas très rassurant, entendu qu’on se doute que le groupe ne commencera pas par fermer des usines en Chine !

Notre entreprise, Reynolds SAS est une filiale (via la division Sanford) d’un groupe américain ; Newell Rubbermaid. Ce groupe possède notamment les marques Little Tikes, Waterman, Parker, Reynolds, Dymo. Ci-dessous, quelques éléments de l’histoire de l’entreprise Reynolds.

1927 : Création de l'entreprise à la Ferté Millon (Aisne), par M Edmond Regnault. Fabrication de stylos plumes uniquement.
1945 : installation dans les locaux laissés vacants par l'usine Lip à Valence. Vers cette époque, le stylo bille atteint le stade industriel. Peu après, M Regnault prend progressivement une licence puis la totalité des brevets de l'américain Milton Reynolds.
1974 : Edmond Regnault cède la place à ses deux fils. Pierre Regnault ouvre l'entreprise sur d'autres produits, d'autres marchés. Il s'entoure notamment de Frédéric Baubil (P.D.G. actuel) et de Jean-Pierre Jean, laissés à leurs postes par Newell.
1993 : Le groupe Marine Wendel, présidé par Ernest Antoine Sellieres prend le contrôle de Reynolds.
1996 : Introduction de Reynolds en bourse, au second marché.
1998 : Achat par Reynolds de l'entreprise Sermec (Sarthe) spécialisée dans le stylo haut de gamme. Cette unité compte une vingtaine de personnes.
1999 : Création en Inde d'une filiale pour la production de pointes billes. Actuellement au début de la phase de production. Environ 20 personnes dont un français expatrié.
1999-2000 : Achat par Newell Rubbermaid de la totalité des actions Reynolds. Retrait du second marché boursier. L'entreprise change de nom ; Sanford Reynolds SAS.
2xxx : Les services marketing et commerciaux sont séparés de Reynolds pour devenir une entreprise séparée, Sanford Ecriture.
2xxx : Newell Rubbermaid achète la Division écriture de Gillette, qui comprend les marques Waterman et Parker.
2xxx : fermeture de l'usine Sermec
2003 (fin) : Création, à l’initiative de la direction, d’une Unité Economique et Sociale entre les sites de Nantes (Waterman), Paris (Direction et Sanford Ecriture) et Valence (Reynolds et Sanford Ecriture).
2004 (novembre) : 7 licenciements sur Valence (Comptabilité, service client et Informatique). Les personnes concernées coûtaient paraît-il trop cher. Ce fut, sur deux, sites un plan de licenciement prévu de 9 salariés, mais il fut, après négociations, réduit à 8 (7 sur Valence et 1 sur Nantes (site de production des produits Waterman)).
2005 (Mai) : Démission du directeur R&D. Ce poste n’est pas remplacé
2005 (Septembre) : Démissions du directeur du site, du DRH, du contrôleur de gestion et du directeur industriel. Achat de Dymo (les étiquettes adhésives) au groupe ESSELTE.


posté par DiogenePasCynique le 15.9.05. Lien vers ce billet

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Recherche

Web Restructuration

Quelques liens sur le reclassement.

Cette section s'affiche au bas de toutes les pages du blog. elle propose une sélection de liens vers des sites qui peuvent être utiles.

La Base de données Altedia vous permet, si vous avez un compte (demander les codes à un conseiller Altedia, à l'antenne Altedia.) de vous connecter à une base de donnés contenant des offres d'emplois identifiées. D'autres sites pour laisser un CV ou chercher des offres d'emplois : ANPE, Monster, JobMeeters, Carrires On Line, RhoneAlpesjob, Pôle Local d'Orientation du Grand Valentinois. On peut aussi viser le soleil : DOM Emplois, Runion Job, DOM-TOM Jobs. Pour les plus motivés, l'emploi à l'étranger : Job center (Grande Bretagne), EURES - The European Job Mobility Portal. Pour les cadres et techniciens : Cadre Emploi. Emploi spécialisé et interim : ADECCO, Kelly Scientifique.

Des modèles (format Word) de CV : AllCV.

D'autres faons de travailler. Le portage salarial : ITG, Portage +. Ce type de statut permet d'être indépendant en conservant un statut de salarié. Idéal pour tester l'idée avant de se lancer. En indépendant : Freelance.Com. Les Sociétés Coopératives Ouvrières de Production (Scops) : Scop Entreprises. Chambre de commerce de la Drôme, Agence Pour la Cration d'Entreprise (APCE).

Les réseaux : Xing (Open BC), Viaduc - Viadeo.

Le chômage : ASSEDIC, Actu Chômage (un site militant d'actualité, à suivre !).

Si vous n'avez pas internet mais souhaitez quand même disposer gratuitement d'une adresse électronique (accessible de n'importe quel ordinateur, cellule Altedia, cyber-café etc.) : La Poste, Yahoo, Hotmail et GMail (sur invitations ).

Des outils libres et gratuits : Navigateur internet Firefox, messagerie Thunderbird, suite bureautique Open Office, et tout le reste sur Framasoft. Vos applications libres et portables sur votre clef USB : Framakey, PortableApps.com.