GÂCHIS REYNOLDS
Suppression des 256 postes de production sur le site de l'usine Reynolds de Valence qui fabriquait les stylos REYNOLDS (filiale du groupe Newell Rubbermaid). Ce blog tient une chronique, depuis Septembre 2005, des évolutions constatées dans la société, de la fermeture de l'usine et de l'après. Pour surfer, utilisez Firefox, un bon navigateur libre ! Powered by Blogger Fil de news. Lien copier-coller dans votre lecteur de news. |
02 septembre, 2006Ma mère elle fait que de me dire…
Ma mère elle fait que de me dire que faut pas se plaindre parce que y’a toujours pire que nous dans le monde. A chaque fois que je faisais des caprices, qu’elle disait, elle me criait « Bon écoute moi maintenant mon p’tit gars faut pas pleurer comme ça parce qu’au fond je pense bien que t’es le garçon le plus chanceux du monde. » Alors à chaque fois qu’elle me disait ça, ma mère, je montais dans ma chambre et puis j’ouvrais mon tiroir magique, celui que me fait sourire même quand j’ai pas envie. Et je les sortais un par, mes stylos, un par un je les sortais du tiroir, tous plus beaux les uns que les autres, qu’ils étaient, des plumes, des couleurs, des effaceurs, des avec des billes au bout et des voitures que quand tu les poussais, elle laissaient une trace blanche derrière elles. Parce que mon Noël à moi ça a toujours été le 1 Septembre. Et quand je faisais des caprices, ma maman elle me disait toujours « Va donc rendre visite à ton tiroir » et elle avait bien raison de me dire ça parce que quand je voyais ce tiroir tout plein, ce trésor, récolté au fil des ans ben j’me sentais le meilleur des p’tits garçons. Même Arnaud il n’avait pas tous ces stylos et il pouvait même pas en donner à Amélie, comme moi je le fais. Ma mère elle dit que ça s’appelle « Les avantages de l’emploi ». J’ sais pas pourquoi elle dit ça mais en tout cas, ça marche bien avec Amélie. Sauf que ce 1 septembre, j’ai trouvé ma mère, elle avait le nez dans mon tiroir magique et j’ai bien vu qu’elle avait l’air toute chiffonné, ma mère, et elle m’a dit : « dis mon loulou, faudra faire du tri dans ton tiroir parce que je crois bien que t’as passé l’âge de croire au Père Noël ». Et moi j’ai pas compris pourquoi tout à coup elle s’est mise à pleurer…. Ce texte est de la fille d'une salariée de Reynolds. Si, comme Céline l'a écris, « au commencement était l'émotion », alors ça commence bien ! Libellés : invites posté par
DiogenePasCynique le 2.9.06.
Lien vers ce billet
0 Commentaires:
|
Recherche
|