GÂCHIS REYNOLDS
Suppression des 256 postes de production sur le site de l'usine Reynolds de Valence qui fabriquait les stylos REYNOLDS (filiale du groupe Newell Rubbermaid). Ce blog tient une chronique, depuis Septembre 2005, des évolutions constatées dans la société, de la fermeture de l'usine et de l'après. Pour surfer, utilisez Firefox, un bon navigateur libre ! Powered by Blogger Fil de news. Lien copier-coller dans votre lecteur de news. |
21 octobre, 2005Hurlements en faveur de Sade
Hier avait lieu la réunion ordinaire du comité d'établissement (CE). Cette instance est présidée par M Hassid, et comme nous n'avons toujours pas de DRH sur le site, le DRH Sanford pour l'Europe du sud assurait la fonction. A priori, Il n'est pas question de chômage partiel cette année. En effet, il y en avait eu l'an passé et cela n'avait pas était bien vécu. Le personnel de la production (donc les moins payés) avaient particulièrement été touchés. Cela a été vécu comme une injustice dans la mesure où, les " victimes " n'y était absolument pour rien. M Hassid insiste sur le fait que la seule solution pour améliorer notre productivité et notre réactivité, c'est l'annualisation (voir 12 octobre 2005). Il n'empêche que la demande est en baisse et nos stocks sont (trop) élevés. Je ne sais comment cela va se terminer pour l'accord RTT que nous avions signé. On se retrouve encore avec un chantage à l'emploi en filigrane. Une entreprise Lyonnaise avait subit un tel chantage il y a 2 ans je crois. Bien que le CFDT locale ait plié, cela n'avait pas était très convaincant en terme d'emplois sauvegardés.
M Hassid a évoqué l'organisation notre production, qui, selon lui, était adapté à une situation de marché en croissance continue (on produit en " push ") alors que dans la situation actuelle il est préférable que la production soit tirée par la demande (en " pull " donc). Je dois convenir que cela semble effectivement logique. Mais cela signifie la dictature du client. On change de philosophie (enfin c'est ce qu'on nous fait croire !), ce n'est plus le patron qui exploite le salarié, c'est le client ; or le client, c'est souvent nous. Ah, on devrait relire attentivement le discours de la servitude volontaire, cela éviterait de confondre le patronat avec La Boetie ! Nous avons appris aussi que nous aurions enfin une Directrice des Ressources Humaines fin novembre (il paraît qu'elle vient de chez IKEA). Le DRH Europe du Sud, coutumier de citations pseudo-intellectuelles (de celles qui, sous prétexte de sous entendus, dissimulent mal la vacuité du locuteur), aurait dit que, selon lui, toute situation de travail est une situation au cours de laquelle on apprend quelque chose (sous-entendu, le travail, c'est déjà presque de la formation !). Tout est dans le toutes ! Un des travaux enrichissant qui existe dans notre secteur est de poser le bon nombre de stylos (à la main) dans des coques plastiques, au rythme imposé par la machine. La seule chose qu'on peut y apprendre (assez rapidement d'ailleurs) c'est que ce travail génère des troubles musculo-squelettiques. Une fois que l'on sait cela, il n'y a plus grand chose à apprendre de ce trav-aïe. Enfin, dernières infos relatives au fonctionnement du groupe ; la vente de la verrerie de Châteauroux à Arc International. Cette vente fait partie du plan (voir 15 septembre 2005) de réduction du nombre de site de production. Rien à voir, mais savez-vous que des films de Guy Debord sortent en DVD ? Conséquence : une baisse considérable du nombre de mensonges ! On pourra désormais croire ceux qui diront les avoir vu ! posté par
DiogenePasCynique le 21.10.05.
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