GÂCHIS REYNOLDS

Suppression des 256 postes de production sur le site de l'usine Reynolds de Valence qui fabriquait les stylos REYNOLDS (filiale du groupe Newell Rubbermaid). Ce blog tient une chronique, depuis Septembre 2005, des évolutions constatées dans la société, de la fermeture de l'usine et de l'après.

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31 octobre, 2006

Camerone et Semper Fidelis.

Nous avons la parole de Mme Schorter Le Bret que rien ne disparaîtra (moules machines, que sais-je encore ) durant les quelques jours nous pourrons consacrer à nos aïeux. Nous avions en effet des doutes sur quelques volontés subalternes, aussi il a semblé préférable de stopper, avant qu'ils ne grandissent trop, les quelques soupçons. Par ailleurs, je me suis rendu compte (mais où avais-je donc les yeux ?) que des gardes du corps (comment les appeler autrement ?) sont présents sur le site. Un ancien Légionnaire veillerait-il sur un ancien Marine ? J'espère simplement qu'ils ne sont pas armés d'autre chose que de leur maîtrise du close-combat et de la neutralisation de sentinelles à mains nues ... Je ne pense cependant pas que les femmes dirigeantes aient quoi que ce soit à craindre. Aussi tout cela me paraît un peu excessif.


posté par DiogenePasCynique le 31.10.06. Lien vers ce billet

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30 octobre, 2006

Dignité sans frontières !

Un texte d'Ella (sacré elle !).

Samedi matin, à Romans, se déroulait une bien étrange cérémonie. En musique, toute en couleurs…toute en douleurs aussi…Un parrainage républicain. Organisé par un collectif de solidarité avec les sans papiers : le réseau d’éducation sans frontières, le collectif « unis contre une immigration jetable » et l’Asti , association de solidarité avec les travailleurs immigrés
Il y avait là, des femmes, des hommes et beaucoup d’enfants, qui ont fui leurs pays en guerre et en misère, et sont arrivés, après des jours, des semaines, parfois des mois d’errances et de souffrances en France. Des gens venus de tous les horizons, de tous ces pays marqués du malheur, de la pauvreté, de la répression. Certains sont là depuis des années, ils ont appris le français, inscrits leurs enfants à l’école, ils participent à la vie de leurs quartiers, font vivre leurs familles. . Et ils ont juste le droit de se taire, de se cacher, de ne surtout pas travailler….Ou alors quelquefois au black, exploités, malmenés. Comment faire quand on est dépourvu d’identité ? Alors ils ont espéré la régularisation, s’inscrivant dans les préfectures pour tenter de décrocher le fameux papier leur permettant de respirer un peu. 30 000 demandes, seules 6924 sont régularisées. On ne sait pas pourquoi, ni comment. Une immense tromperie organisée par Mr Sarkozy, Une insulte à la république, et à nos valeurs. Il faut savoir que ces familles n’ont droit à rien, sans papiers, sans boulot, sans allocations, sans aides, ils vivent la peur au ventre et pourtant la tête haute.
Ce samedi matin à Romans, la cérémonie était émouvante. Un collectif de femmes a pris la parole. A plusieurs, dissimulées derrière des masques blancs, elles ont dit leurs souffrances, leurs espoirs, leurs histoires. Jetant leurs masques à la fin de leur intervention, elles ont juste demandé le droit de vivre enfin à la lumière du jour. Avec respect et humanité. Un moment vibrant et intense… Puis chaque famille a fait connaissance avec ses parrains et marraines. Un double parrainage, d’abord celui d’un élu politique, (étaient présents de nombreux élus, ceux là même qui viennent nous soutenir à chacune de nos manifestations, comme par hasard…), accompagné de celui d’un citoyen, qui s’engage ainsi à faire entrer la famille dans la communauté républicaine (c’est là le sens du parrainage républicain). Autour d’un buffet où chacun avait apporté sa contribution, les familles ont pu discuter avec leur parrain marraine, échangé des petits bouts de leur histoire si douloureuse, et peut-être reprendre juste un peu confiance dans leur avenir.
Ce samedi matin, à Romans, je me suis dit que peut-être tout n’était pas perdu…Que vraiment la dignité n’a pas de frontières …
Pour finir je vous fais cadeau de deux citations à méditer durant ces quelques jours de repos qui arrivent.
Une phrase de Françoise Dolto qui apparaît sur le site du collectif de solidarité aux sans papiers :
Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences.
Et une citation de Pierre Lecomte du Noüy (un biologiste français …rassurez vous je connais pas non plus…) qui disait :
Il n’existe pas d’autres voies vers la solidarité humaine que la recherche et le respect de la dignité individuelle.

Ca ne vous rappelle pas quelque chose ?



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posté par DiogenePasCynique le 30.10.06. Lien vers ce billet

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28 octobre, 2006

Les affaires de la cité.


DSK tient ses promesses, ce qui commence plutôt bien pour un candidat à la candidature à la présidence ! Les représentants du personnel ne sont à priori pas directement associés à cette action mais seront vraisemblablement informés de ses développements. Nos amis américains, ne se doutaient sans doute pas qu'ils devraient rencontrer ce type de personnalité dans le cadre de leur mission ! Quel chemin parcouru, n'est-ce pas.

Par ailleurs, M Thierry Breton a répondu aux sollicitation de M Piras (Sénateur). Au vu des positions que le ministre de l économie a récemment prises (il a publiquement trouvé que le MEDEF n'était pas assez offensif !), il ne faut pas trop se faire d'illusions sur le résultats de cette action (en supposant, bien sûr, un minimum de cohérence intellectuelle !).

J'aimerais tout de même attirer l'attention sur le fait que la situation que nous vivons actuellement n'est malheureusement pas exceptionnelle dans l'industrie française. Outre les désastres sociaux et économiques auxquels cela conduit, c'est mauvais pour la nation entière. En effet, une entreprise délocalisé, c'est bien sûr de la perte de savoir faire, c'est aussi, lorsque les disparitions sont massives au bénéfice d'un autre pays une moins bonne position pour négocier des matières premiers stratégiques. De fait, la Chine fixe les cours des métaux actuellement car ses besoins sont si élevés qu'elle en paye le prix contre la certitude de sécuriser ses approvisionnements. Idem pour les ressources énergétiques. La disparition progressive de l'industrie d'un pays conduit donc de fait à son affaiblissement sur la scène internationale. Même si on y vend des Airbus, ce sera de toute façon contre un minimum de transfert technologique, comme pour le nucléaire pour lequel la France a formé quasi gratuitement des ingénieurs (début des années 90) pour obtenir un contrat. Aussi, lorsque le pouvoir politique rend possible cet affaiblissement, de fait, il n'oeuvre plus pour le pays, il poursuit d'autres objectifs qui devraient être précisés, au nom de la démocratie.

Sinon, tout va bien puisque l'ASSEDIC dégage plus de 200 M € d'excédent cette année ! Evidement c'est parce que le chômage baisse, tout s'explique donc. Une petite pensée solidaire à tous les radiés du système sans lesquels cette performance n'aurait pas été possible.

Enfin la plainte pour entrave déposée sur la foi des documents que se sont procuré les représentants du personnel n'est à priori pas partie au panier ! J'attends plus de précisions...


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posté par DiogenePasCynique le 28.10.06. Lien vers ce billet

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27 octobre, 2006

Baraka au Canada !

Un article intéressant dans l'Huma (qui en est plein !) sur les inégalités en France. Comme l'avait démontré le regretté sociologue Pierre Bourdieu (lire La Distinction ou Les Héritiers, aux Éditions de Minuit), les inégalité se reproduisent en France, et l'accès à un diplôme est souvent un processus qui entérine des inégalités sociales présentes au départ. Je n'ai pas lu le livre dont parle l'article, et je ne suis pas certain d'en avoir le temps dans un avenir proche.

Mais hier c'était aussi la réunion du CE ordinaire. Elle le fut, mais pas en totalité. Outre l'ordre du jour habituel, il y a été question de ces palettes venues du Canada ... D'après les informations obtenue (un peu aux forceps il est vrai !) Sanford Canada a fait, début juin 2006, une commande de 1,2 Millions ($ ou €, enfin, une grosse commande). Après quelques informations un peu confuses et une suspension de séance, il apparaît que la commande comprend une majorité de référence Reynolds. Cette commande est ensuite partie à Gênes pour que des références venant de la SOGEMA (une entreprise italienne de packaging) puissent y être ajoutées. Puis la commande est restée là un moment et Sanford Canada l'a annulée en Juillet ! Voilà l'histoire. Maintenant, le contexte historique ! Le 27/5/06 CasDeConscience fait son commentaire alarmiste. Le lendemain, un informateur confirme les craintes soulevées par le commentaire. Le 30/05/06, la CFDT et le CGC font un tract dans lequel elles font part de leurs inquiétudes. Le 31/05/06, la direction répond de façon peu convaincante au tract. Ensuite, c'est le CE extraordinaire, le droit d'alerte, la grève etc. Sachant que le mois de juin est l'un des plus gros chiffre d'affaire de l'année, qu'un blocage du site de Malissard pouvait compromettre les résultats semestriels, on peut penser qu'avec cette commande pour le Canada, qui n'a jamais traversé le moindre Atlantique, la direction a peut être tenté de se faire un petit stock de sécurité pour palier un éventuel blocage. Evidement, il s'agit d'une interprétation des faits. Mais elle est crédible au vu du contexte. D'autre part, nous n'avons, à ma connaissance, jamais vendu le moindre stylo au Canada (mais si quelqu'un peut apporter des précisions, no problemo !). A moins que, Mme Schorter Le Bret, nous parvenions, dans ce pays, à vendre des produits Reynolds sans pub ni communication d'aucune sorte, ce qui est sacrément fortiche, non ? Mais c'est vrai, la commande a été annulée ...

En parlant de commande, on fait un carton à l'export actuellement, surtout sur les marqueurs M15 et W10. Un tellement gros carton que le site de Valence ne suffira pas à tout produire ! Par conséquent, une partie des commandes sera faite en Chine. Outre le fait que le succès des marqueurs est inhabituel en cette saison, la commande permet, fort opportunément, de lancer leur production en Chine, comme prévu dans le plan. Exactement comme si on faisait un test grandeur nature pour valider la délocalisation et régler d'éventuels problèmes avant la fermeture du site de Valence. Si c'est pas de la veine ça ! J'attends avec impatience les commandes exceptionnelles de 048 de Zanzibar et celles, enaurmes, de feutres dessins pour la Nouvelle Zélande.

Sinon, Altedia est venu expliquer aux membres du CE à quel point ça pouvait être cool d'être reclassé par eux et personne d'autre !

Pour répondre aux commentaires ; Sarbanes, ce n'est pas très facile de gérer les individus, les représentants représentent, donnent une forme la meilleure possible à la lutte, mais elle reste celle des salariés. Je suis toujours étonné du self-control dont peuvent faire preuve certains. J'en suis bien incapable ! Quand quelque chose me dégoûte, ça se voit !. Pour ce qui est du salaire de Mme Schorter Le Bret, ça me paraît élevé mais malgré tout crédible selon les standard du business, mais c'est une rumeur, pas une info. Mais si c'est vrai, je me demande ce qu'on achète à ce prix là !

Enfin le film, c'était Les Trois Jours du Condor, d'après un (pas terrible paraît-il, alors que le film si) roman de James Grady, dont, par contre, je ne saurais trop conseiller l'excellent Fleuve des Ténèbres (Éditions Rivages).



posté par DiogenePasCynique le 27.10.06. Lien vers ce billet

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26 octobre, 2006

CE, table ronde et tensions.

Lors du CE extraordinaire de mardi dernier, l'événement marquant fut un malentendu. Alors que les document remis par la direction au cabinet Syndex, ainsi que les texte du Livre IV faisaient état d'un besoin de dégager 3,3 M € de ressource, la direction a soutenu au cours de ce CE que le besoin était en réalité de 7,5 M €. Cela fiche toute la démonstration des représentant du personnel en l'air. Il semble que ce genre d'incident soit à ce jour unique dans les annales de l'expertise. Syndex s'étonne, et la direction pense que les données étaient implicitement contenues dans les documents. Personne n'est donc d'accord et la situation reste à clarifier. Alors qu'à chaud, je pensais la direction de bonne foi, avec le recul et au vu des enjeux, je pense que « it's not fair ! » (c'est pas du jeu !) pour reprendre les mots de Faye Dunaway ligotée dans sa salle de bain (petit jeu du jeudi, devinez le film !). Je doute désormais de la bonne foi ! Les représentants ont remis une motion à la direction et la séance est suspendue. Elle reprendra le 6 novembre. Par ailleurs, les propositions alternatives ont été remises et la direction doit les chiffrer afin d'en évaluer l'intérêt.

Mardi soir, à l'appel de la CGT et de la CFDT, un débat sur l'emploi s'est tenu. Honnêtement, je ne suis pas sûr qu'il en soit sorti grand chose. Mais je ne suis pas certain d'avoir tout saisi ! Je crois que les solutions à nos préoccupations sortent du cadre d'opposition usuel et que les protagonistes sont un peu bridés par leurs grilles de lecture respectives. Pour l'instant, cela ressemble à un dialogue de sourd et je ne sais pas comment monter le son ...

Hier, une table ronde a réuni des représentants de la direction, du personnel et des pouvoir publics. Les échanges furent polis mais fermes. Il en ressort que la direction fermera le site, un point c'est tout ! Ils ont étudiés toutes les autres possibilités, celle retenue est la meilleure, point. Cela ressemble à de l'arrogance à s'y méprendre. Je suis désolé, mais M Gibson, en soutenant mordicus que la fermeture du site n'était pas liée au projet Acceleration, fait une erreur ! Un document interne lie clairement la fermeture au projet Acceleration ! Faut pas pousser Mémé !

L'assemblé générale qui a suivi a montré que la fermeté de la direction dans sa décision a fortement affecté les salariés.

Aujourd'hui, des élus du CE rencontrent la Direction Départementale du Travail et de l'Emploi. Le directeur départemental du travail été présent hier à la table ronde et il a ainsi pu avoir les infos en direct.

Enfin, quelques précisions sur une notion qui risque d'être utile à l'avenir. Malgré le taux de chômage, il reste des emplois dits en tensions. Il s'agit d'emplois qui ont du mal à trouver preneur ! En effet, il s'agit généralement de boulots pas forcement très qualifiés, pas forcement très bien payés non plus, et durs parfois (contrainte physiques ou contrainte d'emploi du temps décalés). Dans son livre, chômage, des secrets bien gardés, Fabienne Brutus explique très bien cette notion, ainsi que la volonté de l'ANPE de diriger les chômeurs, au fur et à mesure que le temps passe, vers ces métiers qui ne trouvent pas preneur car généralement, le compte n'y est pas ! Le salaire n'est pas à la mesure des contraintes. C'est le paradoxe de ce système libéral. Le marché de l'emploi n'obéis pas toujours à la loi dite de l'offre et de la demande ! On pourrait en effet imaginer que le prix de ces jobs pourrait monter avec la baisse de l'offre, mais non ; l'ANPE se charge de réguler le marché en contraignant les chômeurs de trop longue durée à les accepter. Concrètement, si vous avez une qualification, un métier et que vous souhaitez continuer à l'exercer, fusse ailleurs, ce ne sera pas forcement possible. Et plus votre durée de chômage sera grande et moins se sera possible. On vous demandera de revoir votre copie, d'être réaliste, de faire des concessions quant à vos exigences tant en salaire qu'en type de travail. Au bout du compte, si vous êtes vraiment rétif, ce sera la radiation ! Comme le disait Henri Krazuky qui sous des dehors approximatifs en casquette cachait un esprit fin servi par une authentique culture classique, le chômage est une bien meilleure contrainte que n'importe quelle police pour contrôler les classes susceptibles de devenir dangereuses. Accessoirement, le chômage divise les hommes et brouille leur esprit au point que parfois, si j'en crois certains commentaires, ils se trompent d'ennemis.


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posté par DiogenePasCynique le 26.10.06. Lien vers ce billet

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24 octobre, 2006

Mauvais sang.

Hier, j'ai diffusé une info qui est devenue fausse en cours de journée et je n'ai pu rectifier cela par manque de temps. Je vous prie de m'en excuser. L'assemblée générale se tiendra donc mercredi 25/10/2006 à 14:30 devant l'usine.

Les entretiens avec les six salariés ont eu lieu et il apparaît bel et bien que le délits sont mineurs. Il apparaît aussi des divergences de versions avec un des plaignant. Cela n'est pas encore résolu, mais il semble qu'au moins un représentant de la direction, au moins sur cette affaire, ait une volonté d'en sortir par le haut. Autant le dire puisque ça existe. J'espère simplement que son influence permettra d'éviter que des questions d'ego viennent altérer les bonnes volontés existantes. Nous avons tous fort à faire par ailleurs, sur des questions finalement beaucoup plus importantes. Les sanctions possibles s'échelonnent de rien à 5 jours de mise à pied.

Aujourd'hui, présentation, en CE extraordinaire, du rapport de Syndex. C'est une réunion très importante, et ce rapport est déterminant pour la suite des événements.

Quelques infos diverses maintenant. Ce soir, un débat public sur l'emploi se tiendra au Conseil Général à 20:00. Une table ronde réunissant les divers protagonistes (élus locaux, direction,même B. Gibson, même S. Heft) se tiendra demain à 10:00.

En tous cas, la direction parisienne pense à nous puisqu'elle travaille depuis un certain temps avec les acteurs locaux sur le reclassement des salariés, recherche des postes dans des entreprises locales susceptibles d'employer de futurs ex-Reynolds. Donc, pas de soucis, d'autant plus que, paraît-il, des sociétés contactent cette même direction pour embaucher du personnel. Pourtant, depuis quelques jours, une sale trouille me saisit au réveil, qui s'atténue au contact des gens, bien-sûr, mais continue de vriller les entrailles en tache de fond ...

Enfin, dans un registre un peu plus abject, voilà ce que reçoivent (sans photo !) les jeunes UMP de la Drôme de leurs responsables, avec comme objet du c(p)ourriel « à méditer » :


à lire et à déguster....

La Cigale et la Fourmi.

VERSION CLASSIQUE

La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule, elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été. Une fois l'hiver arrivé, la fourmi est au chaud et bien nourrie. La cigale grelottante de froid n'a ni nourriture ni abri, et meurt de froid.

FIN

VERSION FRANCAISE

La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule ; elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été. Une fois l'hiver arrivé, la fourmi est au chaud et bien nourrie.

La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et demande pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et bien nourrie, tandis que les autres, moins chanceux, comme elle, ont froid et faim.

La télévision organise des émissions en direct qui montrent la cigale grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.

Les français sont frappés que, dans un pays si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que d'autres vivent dans l'abondance.

Les associations contre la pauvreté manifestent devant la maison de la fourmi. Les journalistes organisent des interviews demandant pourquoi la fourmi est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu'elle paie « sa juste part ». En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une loi sur l'égalité économique et une loi (rétroactive à l'été) d'anti-discrimination.

Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit aussi une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide.

La maison de la fourmi est préemptée par les autorités car la fourmi n’a pas assez d'argent pour payer son amende et ses impôts.

La fourmi quitte la France pour s'installer avec succès en Suisse.

La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée. Elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi, bien que le printemps soit encore loin.

L'ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale, se détériore car cette dernière n'a rien fait pour l'entretenir.

Des reproches sont faits au gouvernement pour le manque de moyens. Une commission d'enquête est mise en place, ce qui coûtera 10 millions d'euros.

La cigale meurt d'une overdose ; Libération et l'Humanité commentent sur l'échec du gouvernement à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales.

La maison est squattée par un gang d'araignées immigrées, le gouvernement se félicite de la diversité multiculturelle de la France.

Les araignées organisent un trafic de marijuana et terrorisent la communauté.

FIN

Cela ne saurait être une surprise dans la mesure où feu le RPR, par la voix de son président d'alors (devenu notre président !), évoquait, dans les années 80, le bruit et l'odeur. Il fut un temps où le coupable était juif, mais il fut aussi (liste non exhaustive) chrétien, protestant, cathare, chouan, républicain, communard, communiste, noir, indien, tzigane, bosniaque (bosniouc disaient des soldats français de la KFOR sensés les protéger) ; femme aussi (ici aussi cette affaire n'est toujours pas résolue) ... La précarité, la misère, les inégalités et la peur forment le terreau sur lequel pousse le fascisme, on le sait mais on l'oublie chaque jour un peu plus. Pourtant, demain il sera trop tard ...


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posté par DiogenePasCynique le 24.10.06. Lien vers ce billet

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23 octobre, 2006

L'automne à Pékin.

Des commentateurs s'interrogent sur les indemnités de départ de Denis Terrien, ainsi que sur son bilan. Moi aussi, d'autant plus que ce dernier est pour le moins mitigé. La stratégie de privilégier le positionnement du stylo comme objet de luxe n'a pas été couronnée de succès, même si cela a sans doute donné lieu à d'amusants happenings promotionnels. Dans la mesure où une équipe de direction doit avoir un minimum de cohésion et adhérer au projet du chef, je me demande quelle est effectivement l'espérance de vie du reste de l'équipe dans le groupe. Je ne crois pas qu'elle soit beaucoup plus grande que la notre vu le résultat financier qu'on peut espérer des leurs actions.

Enfin, 17:00 devant l'usine,, assemblée générale après les entretiens (rayé le 24/10/2006). Le mot d'ordre est toujours l'appel au calme en attendant d'en savoir plus.


posté par DiogenePasCynique le 23.10.06. Lien vers ce billet

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20 octobre, 2006

Au revoir.

Il n'est pas venu nous dire qu'il s'en vais, mais tout dans son attitude depuis quelques mois le laissait présager, M Denis Terrien quitte Sanford.


ORGANIZATIONAL ANNOUNCEMENT




After over 5 years of service, Denis Terrien will be leaving Sanford Europe to pursue other opportunities. I would like to thank Denis for his many contributions to both Sanford Europe and the Global Team.

He was instrumental in the merging of 5 separate companies into a single profitable organization. Further, he made great strides in improving customer service while simultaneously reducing complexity in Europe. Most recently, Denis led the successful integration of Dymo in Europe.

Since my appointment, Denis has been helpful in getting me up to speed on issues concerning Sanford Europe. Accordingly, the Sanford Europe Functional Vice Presidents will report directly to me. Please join me in thanking him for his contributions and wishing him success in the future!

Magnus Nicolin

Newell Rubbermaid Europe President


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posté par DiogenePasCynique le 20.10.06. Lien vers ce billet

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Corporate communication.

Des nouvelles venues de loin et de haut. Mark Ketchum himself qui se fend d'une bafouille à notre attention. Comme la note française est « POUR USAGE INTERNE UNIQUEMENT – Propriétaire et confidentiel », bien que vraisemblablement envoyée à tous les employés du groupe qui disposent d'un e-mail, soit plusieurs milliers, je ne peux la reproduire ici. On y parle de la communication du groupe vers ses employés et du fait que la majorité d'entre eux comprend la stratégie du groupe ainsi que la nécessité de certaines décisions ! C'est assez surréaliste de lire cette note pendant que l'usine est menacée de fermeture ! On y évoque une stratégie de recrutement mondial pour s'attacher le service des meilleurs talents. Pour cela, il s'agit de leur proposer de bonnes conditions d'emplois, de développement personnel et de carrières ! Par exemple : « Il est important de consacrer le temps nécessaire à investir dans nos employés, à perfectionner nos effectifs et à s'assurer en fin de compte qu'ils occupent au sein de l'entreprise les postes qui leur permettront de maximiser leurs performances. ». Chiche Mark ! La roue des valeurs va refaire son apparition mais sera remaniée d'ici le premier trimestre 2007, incluant notamment une « attention extrême envers le client ». Mais malgré l'interdiction, je ne résiste pas au douteux plaisir de citer intégralement la partie « Employeur de choix » :


Nous sommes engagés à devenir un employeur de choix partout où nous sommes présents. Nous sommes convaincus que les gens de talent travaillent au sein d'une entreprise pour diverses raisons qui ne se limitent pas au salaire et aux avantages. Newell Rubbermaid étudie et identifie sans cesse de nouvelles manières de développer le potentiel individuel et collectif et d'offrir un environnement de travail sûr, des opportunités de carrière internationales, des possibilités de développement personnel, des salaires et avantages concurrentiels et un travail stimulant. Pour continuer d'attirer et de conserver les effectifs les plus talentueux et de générer des résultats optimaux, la société a pour engagement de fournir à ses employés une offre globale qui surpasse de loin ce que l'employeur moyen a à offrir.


Qui croit encore des trucs pareil à part les premières années d'HEC qui n'en veulent ? ! J'attends avec impatience le film d'entreprise qui montrera à quel point c'est génial de bosser pour Newell, sans se douter que la fermeture de l'usine est programmée !Vraiment, la confiance et le fair-play ne seront pas dans la future roue des valeurs !

Comme vous le savez tous, les valeurs du groupe sont relayées sur chaque site par le Community Head. Mais si voyons, il s'agit de cette personnalité charismatique qui est chargée de nous conduire vers le succès (des actionnaire !). Cette fonction est désormais dévolue à Mme Schorter Le Bret depuis le 11/10/06, note à l'appui qui se termine comme d'habitude lorsqu'elle annonce un changement de fonction, par « Please join us in wishing Catherine success in this new role ». Bon, pour ça on verra plus tard ...

Pour ce qui concerne les salariés mis en cause lors du chahut du 12/10/06, l'enquête se poursuit et il apparaît que les délits sont réellement minimes. La CFDT, en concertation avec les 6 présumés innocents, a lancé un appel pour qu'aucune action de protestation n'ait lieu pendant la durée des entretiens qui se tiendront lundi prochain. Par contre une assemblée générale se tiendra en fin de journée, à 17:00, pour faire le point sur cette situation.

Enfin, le CE extraordinaire qui aurait du se tenir aujourd'hui est reporté à mardi prochain. C'est au cours de cette réunion que sera présenté le rapport du cabinet Syndex.



posté par DiogenePasCynique le 20.10.06. Lien vers ce billet

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19 octobre, 2006

D'autres lettres ...

Sur le forum, une personne a laissé un lien vers une question que M Labaune a posé le 10/10/2006 au ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement :


M. Patrick Labaune souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement sur les délocalisations d'entreprises implantées en France que notre économie subit. L'annonce récente de la fermeture et délocalisation de l'usine de l'entreprise Reynolds à Valence, alors même qu'aucune grande difficulté particulière n'en est à l'origine, est un exemple parmi tant d'autres, malheureusement. Des solutions viables existaient pour pérenniser les emplois à Valence et en France mais les dirigeants se sont montrés fermés au dialogue et n'ont pas cherché de solutions autres que la fermeture et la délocalisation. Il est donc temps de tirer la sonnette d'alarme et tous aujourd'hui, les responsables politiques, les chefs d'entreprises, les responsables syndicaux, doivent prendre conscience de cette situation catastrophique pour l'économie et l'emploi de nos régions et du pays. Face à cette situation, une politique volontariste est indispensable. En effet, il se demande si on peut accepter aujourd'hui la fermeture ou la délocalisation d'entreprises bénéficiaires, constituant des réserves et distribuant des participations aux bénéfices à ses salariés et des dividendes à ses actionnaires. Bien souvent, derrière ces décisions se cachent non pas des raisons purement économiques mais bien des logiques financières, faisant fi de la situation des salariés de ces entreprises. Aussi, il souhaiterait savoir quelles dispositions il entend prendre pour s'opposer aux délocalisations économiquement infondées, empêcher le démantèlement des outils industriels efficaces et soutenir activement dans ces cas-là la démarche des salariés, syndicalistes et élus locaux qui veulent faire émerger des solutions alternatives et innovantes.


La réponse n'est pas encore disponible mais je crois qu'il faut néanmoins saluer l'initiative. La question est donc posée, même si cela ne s'est sans doute pas fait tous seul. M Piras, sénateur de la Drôme et maire de Bourg-lès-Valence avait quant à lui, dès le 26 septembre, écris à Messieurs Larcher, Loos, Borloo et Breton, respectivement ministres, délégué à l'emploi, délégué à l'industrie, de l'emploi et de l'économie. A priori, pas encore de réponse de ce coté là non plus. Désormais, au niveau local comme au niveau national, on ne pourra plus dire qu'on ne savait pas.


posté par DiogenePasCynique le 19.10.06. Lien vers ce billet

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18 octobre, 2006

Le facteur sonne ...

Les lettres sont arrivées hier et les fautifs présumés (innocents selon la loi française) seront entendus par la direction. Ce serait bien qu'il y ait confrontation avec le plaignant, puisque, selon mes premières infos, certains suspects se trouvaient dans le couloir au moment des faits. En tous cas, hier, sur le coup de midi, des machines se sont arrêtées en signe de protestation.

La plainte du CE est partie hier.

Enfin, quelques suggestions d'activités ludiques pour demain sur le site du E-Consultant ! Merci E-consultant !



posté par DiogenePasCynique le 18.10.06. Lien vers ce billet

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17 octobre, 2006

CE extraordinaire.

C'est donc Mme Schorter Le Bret qui, hier, a présidé le CE extraordinaire. Pendant quelques minutes, les élus aux délégués du personnel ont été présent et l'ensemble des titulaires a élu à l'unanimité un remplaçant, unique candidat, au Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail. Le CE seul a ensuite désigné deux mandataires pour agir en justice, le secrétaire et le titulaire du second collège. Ces personnes ont aussi été désignées à l'unanimité.

Lors du Ce extraordinaire de la semaine dernière, M Di Vincenzo avait voulu, à la dernière minute et à la fin de la réunion, évoquer un point qui n'était pas à l'ordre du jour. Les élus ont refusé et c'était, entre autre, la raison du CE d'hier. Ce point, c'est le niveau très bas de productivité. A priori, il semble que ce dernier ne suffise pas à livrer dans les temps toutes les commandes. Mme Schorter Le Bret a tenu à essayer de rassurer les élus, qui craignaient une tentative d'externalisation de production, en assurant que « l'on respecte les procédures et les lois. Si on a besoins de faire des changements, ça passera par le CE. ». Il n'est donc pas question, actuellement (vous goûterez l'ironie du propos !) de faire produire ailleurs (ça se saurait !). Mais comme le niveau de production est vraiment très bas, il faut motiver un peu les troupes. Aussi, la direction a eu l'idée d'une prime incitative. Un débat s'est engagé. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette idée ne soulève pas l'enthousiasme des élus, de quelque bord qu'ils soient. Outre qu'il n'est pas très agréable de se sentir acheté, une élue a regretté que cet argent ne soit pas consacré à l'investissement dans l'outil de production. Une autre élue a précisé que les ruptures d'approvisionnement concernent aussi des produits qui viennent de Corée ou d'ailleurs. Il ne faut pas tout mettre sur le dos de Valence ! Cela donne un avant goût de ce que peut être une organisation avec une production entièrement externalisée. Comme la grande majorité des salariés, seul l'abandon pur et simple de ce projet absurde pourrait me faire retrouver mon entrain d'antan.

Enfin, les événements de jeudi soir ont donné lieu à une plainte et 6 salariés auraient été reconnus. Selon la direction, des sanctions (qui n'iront pas jusqu'au licenciement) seront prises. Des entretiens devraient se tenir en début de semaine prochaine. Si je comprend les différentes réactions, je n'en cautionne toujours aucune (facile, je sais !). J'ai en effet peur d'une escalade qui nous nuirait. Depuis le début, nous avons toujours essayer de faire des actions pacifiques et dignes. Ce serait dommage de voir ce travail gâché par quelques actions inappropriées (pour parler comme Clinton !). Parfois, il vaut mieux garder le poing serré dans la poche, même si c'est difficile.


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posté par DiogenePasCynique le 17.10.06. Lien vers ce billet

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16 octobre, 2006

Pas à ce Point !

On parle de Valence et de son chambardement dans Le Point. Je l'ai acheté et, me suis bel et bien fait avoir de 3 € ! Outre les travaux qui font du piéton le roi de la ville, cet hebdo évoque la zone franche avec une certaine complaisance. « Le boom de l'emploi. L'expérience engagée, il y a dix ans, à Valence le haut est un succès et se voit prolongée. » écris M Coureau en page VIII du Point. On y apprend que la zone franche compte 3860 emplois dont 2140 créations et 768 postes occupés par des habitants du quartier. On ne sait rien de la nature des contrat, des niveaux de salaire et de la taille des entreprises. L'article (dont je me demande si la ville l'a payé ou quoi ou qu'est-ce) n'écrit absolument rien sur les entreprises actuellement menacées sur Valence. Bravo le travail d'enquête ! Pourtant, nulle part dans ces pages il n'est question de publi-reportage, publi-information ou autre publi-communiqué.

Si on reprend simplement les chiffres revendiqués par M Bonnemayre (premier adjoint au maire de Valence, président du syndicat intercommunal Valence Major et conseiller général) et M Drapier (chargé du développement économique à Valence Major) on constate que les créations d'emplois représentent 55,4 % des emplois ce qui signifie que 44,6 % des emplois ont été déplacés (parfois d'autres agglomérations) pour profiter de l'aubaine que constituent les exonérations de charges. Je n'ai pu me procurer tous les chiffres relatifs aux tailles des entreprises (c'est en cours), mais ils s'agit généralement d'entreprises de moins de 50 salariés, et le plus souvent de moins de 20. Les salaires y sont inférieurs à ce qu'on peut trouver dans une grande entreprise ou un groupe de taille internationale. Les accès à la formation et aux institutions de défense du personnel y sont beaucoup moindres aussi. Enfin, il est possible d'y être embauché en CNE. Même si la fermeture de l'usine est intégralement compensée par des emplois en zone franche, la structure économique et sociale de ses emplois sera profondément modifiée, et je ne suis pas certain que la croissance économique soit effectivement au rendez-vous. Que se passera-t-il ensuite, lorsque le temps du cadeau fiscal sera terminé ? Est-ce que ces entreprises vont rester, ou courront-elles après une autre aubaine, ici ou ailleurs ? Pour le financement, M Bonnemayre explique que « l'Etat nous verse l'équivalent des impôts et des taxes qui sont exonérés. L'ensemble de cet argent sert à la rénovation du quartier. De plus les investissements de nouvelles entreprises représentent 50 millions d'euros rien qu'en immeuble depuis 1998. C'est autant d'argent investi dans l'économie locale, auprès des architectes, du bâtiment ... ». On peut donc dire que nos impôts, directs et indirects, financent les exonérations de charges des entreprises de la zone franche ! Ceci, dans un système économique qui se veut libéral est une sorte d'hérésie. En effet, soit l'activité est rentable (hors subventions) , soit elle ne l'est pas, dans ce cas, son existence, du point de vue économique, n'est pas justifiée ! Je rappelle qu'on reproche les plus souvent aux entreprises publiques le fait qu'elles sont subventionnées (alors qu'elles assurent un service public), que les entreprises privée sont trop souvent (pas toujours dieu merci !) réticente à investir dans l'innovation, comme on l'a vu lors de la réunion au Conseil Régional, parce que le retour sur investissement n'est pas assez rapide.

J'aurais apprécié que l'enquête soit un peu plus fouillée, l'hebdomadaire, Valence Major et la mairie aurait gagné en crédibilité. J'imagine que c'est bon pour la ville de présenter un profil (un faciès aurait dit MK !) avenant pour touristes et investisseurs. Mais ce n'est pas de l'info, c'est de la pub. C'est aussi faire peu de cas des 800 salariés dont l'emploi est menacé, des entreprises sous-traitantes et dépendantes.

Mais il ne faut pas désespérer, jeudi 19 octobre, ce sera trop fun parce qu'on sera tous des VIP de la fête des entreprises ! « Votre entreprise mérite bien une fête. Le Jeudi 19 Octobre, c'est la fête des entreprises, on a tous une bonne raison d'en être fier. ». Toutes les infos qui déchirent sur http://www.jaimemaboite.com/, ça ne s'invente pas ! Mais l'entreprise, c'est tout les jours sa fête chez le E-Consultant !

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posté par DiogenePasCynique le 16.10.06. Lien vers ce billet

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14 octobre, 2006

Au Conseil Régional ...

Plus de 300 salariés de Reynolds, Rieter, Rhodia et Sétila avaient fait jeudi dernier le déplacement en car vers le conseil régional.

Une délégation a été reçu par, entre autre, le vice-président, Mme Puthot, M Bochaton et une conseillère Verte. Le point a été fait sur les différentes situations des entreprises par leurs représentants des salariés. Les élus du conseil ont évoqué la mise en place d'un dispositif de garantie de prêt pour les éventuels repreneurs d'entreprises en difficultés, le Fond Régional pour l'Emploi. Une délibération a été présentée par Mme Puthot l'après midi suivant la réunion avec les syndicats. Les élus remarquent en effet que les systèmes de subventions n'ont pas fait la preuve de leur efficacité et sont pervertis par les effets d'aubaines. En définitive, le monde politique, en l'état, ne peut que faire en sorte que des conditions soient favorables à l'emploi, mais ne peut toujours pas, sauf par une influence dont on connais mal l'efficacité, influencer la gestion d'une entreprise privée. C'est ici la limite de leur action. Je dois reconnaître avoir un peu de mal à relier directement des discours relatifs à des dispositifs ou des tables rondes à la sauvegarde effective d'emplois, de nos emplois. Mais cela est surtout du à ma tournure d'esprit, pas du tout adaptée aux méandres juridiques par lesquels passent nos règles de vie en commun. La journée s'est déroulé dans un calme acceptable (il y a bien eu une tentative d'entrée en force dans les locaux du conseil, mais tout est vite rentré dans l'ordre).

Au retour à Valence, la foule enthousiaste entreprit un tour d'usine au sons de tambours improvisés. Malheureusement, la queue du cortège a aperçu Mme Schorter Le Bret et M Leclerc qui s'en allaient prendre leur train. Le cortège fit alors demi-tour et entra dans les bâtiments à grand bruit. Comme il est toujours à craindre d'une foule, surtout lorsqu'elle est confinée, des excès comportementaux ont eu lieu et le bureau de M Ricome a été mis en désordre et des nom d'oiseaux ont fusé. Evidement, il est difficile de cautionner cette dernière action, et en l'occurrence, je ne la cautionne pas, mais je puis comprendre la rage qui peu saisir les anciens collaborateurs de M Ricome à sa seule vue. Désolé, mais objectivement, il s'en tire à bon compte ! Il a été aperçu le lendemain, sur la terrasse parisienne de Sanford Ecriture, passant on ne sait trop quel coup de fil, seul, sa chemise blanche un peu trempée, de sueur froide je suppose. Je ne comprend pas, vraiment, comment on peut trahir ses collègues à ce point. Les services anglo-saxons utilisent l'acronyme MISE (Money, Ideology, Sex, Ego) pour exprimer les leviers sur lesquels agir pour conduire un individu à la trahison. Gaffe, si une brune incendiaire micro-juppée vous entreprend, oeil de velours et lèvres sensuelles, avec une valise pleine de billet en voulant discuter de votre opinion éclairée de la pensée de Babar, on veut probablement vous soutirer votre indispensable recette des oeufs au plats ! Sur quels leviers a-t-on agi dans le cas de M Ricome ?

Il semble, mais je n'ai que des infos fragmentaires, que le bureau de M Badoil ait été arrosé d'encre bille, pour des raison identiques à celles qui ont conduit au désordre du bureau de Ricome. Il apparaît aussi que le haut management, peu au fait de la nature de cette encre, ait quelques difficultés à suggérer des solutions crédibles de nettoyage. Alors, dans le cadre d'un échange constructif je vais me permettre de suggérer une direction pas trop mauvaise. Les encres billes non pigmentées sont solubles dans l'éthanol (celui du comas !). Pour de grandes quantités, il et préférable de récupérer le maximum de l'encre au moyen de racloirs (cette encre a un consistance proche de celle du miel), puis de chiffons, à sec. Le reste de l'encre disparaîtra sous les actions conjuguées d'un essuyage au moyen de chiffons, d'alcool et d'huile de coude. Les support poreux verront subsister quelques traces. Evidement, l'usage de solvant en lieu clos impose le port des équipements de protection ad'hoc.

Aux dernières nouvelles, la direction souhaite sanctionner. Si jamais des victimes expiatoires étaient tirées au sort, il serait de bon ton que tout le monde se dénonce, mais nous aurons plus de précisions lundi.

Sur les derniers commentaires, merci aux précisions sur les études de Stanley Milgram. Je vous redemande par contre de choisir un pseudo, c'est plus sympa qu'anonymous qui rend les choses tellement impersonnelles. Pour ce qui est de l'utilisation de cette étude pour rendre compte des foules, je ne suis pas certain que ce soit pertinent. Gustave Lebon avait étudié cela en son temps. Une foule est un système, selon lui, dont la capacité de reflexion est inférieure au plus stupide de ses composants. On est pas rendu ! Il existe sans doute des données plus récentes (Lebon puise beaucoup dans les récit de faits datant de la fin du XVIIIeme siècle), mais les faits lui donnent un peu raison. Par contre les résultats de Stanley Milgram peuvent rendre compte du comportement du management, mais je crois qu'il faut tempérer cela par le fait que beaucoup, sinon la totalité du management est acquis à une certaine vision de l'économie, du moins autant que le permette la profondeur de leur réflexion à ce sujet. Aussi, ils reste assez de cohérence entre la pensée et les actions. Mais on peut aussi considérer que l'autorité est ici représentée par l'idéologie de marché.

Pour des infos sur la négo schizophrène sur le plan de pré-retraite qui a eu lieu vendredi, je laisse la primeur aux syndicats.

J'apporte une précision sur le clash et le refus de la CFDT de revenir sur les acquis. Je peux affirmer sans crainte d'être contredit par l'intéressée (MK) lui-même, ainsi que par le DRH de l'époque, que des pistes de négociations étaient disponibles et des perches tendues par les syndicats. Elles n'ont pas été utilisées alors qu'au cours de plusieurs CE de l'époque la question a été évoquée et les préalables clairement exprimés. Il faut être deux pour négocier. Je rappelle aussi qu'un accord de travail le week-end avait été signé peu avant. Je rappelle enfin que cet accord n'a pas fait l'objet de la mise en oeuvre qu'on pouvait attendre. Maintenant je tiens aussi à préciser que M Kouyoumdjian disposait à l'époque des ressources (en terme de compétences internes) qu'il n'a pas utilisé au mieux. Il a préféré entendre ce qu'il aimait plutôt que des analyses objectives et pertinentes qui lui ont pourtant été soumises. Cela me désole, pour lui, mais surtout pour nous. Il y avait, soyons clair, un gros probleme au moulage, et il a fallu des mois avant qu'il se rende compte que l'analyse des syndicats (et pas seulement la CFDT !) était pertinente (là encore, la maestria était présente !). Désolé pour lui, mais je ne regrette pas MK. Je regrette simplement qu'aucun de ses successeurs n'ait pu ou n'ait eu le temps d'inverser les choses. Il est très clairement question de (manque de) compétence dans tout cela. Mais M Badoil (restons clair !) connaît bien la question. Ceux qui acceptent encore de lui adresser la parole pourront, en inversant soigneusement le sens de ses propos, se faire une idée. Moi, il ne peut rien m'apprendre sinon le plus court chemin vers un état exactement contraire à toutes mes aspirations.


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posté par DiogenePasCynique le 14.10.06. Lien vers ce billet

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12 octobre, 2006

DSK, âme perdue et eau dans le gaz.

Aujourd'hui, visite au conseil régional pour porter haut notre lutte. Avec tous les cars qui composeront le convois, tout cela aura sans doute un coté voyage scolaire ! Aussi, j'espère que les belles voix donneront ! Toujours à propos d'école, si quelqu'un peu me retrouver le texte complet de la poésie de Prevert, Le sultan de Salamandragor, cela me ferait très plaisir (j'ai des joies simples finalement !). Je n'ai pu la trouver sur le net (et franchement, je crois qu'elle ne doit pas y être !). J'imagine que quelque institutrice (ou teur) de vos connaissances peut vous y aider ...

Mais hier restera le jour où Dominique Strauss-Khan est venu nous rendre visite. Il était accompagné du gratin local des élus socialistes et c'est un mini cortège de berlines (des modèles français !) qui est arrivé au 2 place Edmond Regnault. Je crois qu'on avait jamais vu ça ! Une nuée de journalistes armés de micros et de caméras entouraient le candidat à la candidature. Et une grande majorité des salariés de Reynolds étaient là aussi, fidèles au rendez-vous. DSK a rencontré les représentants des salariés en salle des délégués (qui avait été mise en bon ordre pour la circonstance, sous le signe de Reynolds, coup de chapeau aux décorateurs !). Après quelques minutes dignes du festival de Cannes au cours desquelles les journalistes mitraillaient à tout va, la discussion a pu s'engager, constructive, autour du projet de restructuration. Une démonstration de la construction du prix d'un stylo a été faite avec, il faut bien le reconnaître, une certaine maestria (je sais, je ne suis pas très objectif, mais c'est du fait même de cette maestria !). DSK a percuté au quart de tour. Il est donc prêt à contacter la direction et à s'entretenir avec elle de l'hypothèse d'une solution alternative à la fermeture. D'autres aspects de la question ont été évoqués, notamment juridiques. Des copies des projets de contrat de com' que les représentants du personnel ont pu se procurer ont été remis aux politiques, ainsi qu'un dossier de presse complet (et en couleurs, nous avons la chance d'avoir un graphiste hors pair !). Enfin, DSK a fait un discours devant les salariés, discours qui a été chaleureusement applaudi. Je le remercie pour le temps qu'il a bien voulu nous consacrer et pour son soutient, ainsi que ses camarades. Evidement, il est reparti avec le tee-shirt qui va bien et des stylos marqués du sceau de la lutte (qui continue n'est-ce pas !).

Vendredi, quelques représentants se rendent à Paris, au siège de Sanford Ecriture pour une première réunion de négo sur un plan de pré-retraite annexe au Livre III. Peut-être y croiseront-ils le fantomatique M Terrien, qui devra bien, un jour, assumer ses décisions et ses actes devant des salariés en chair, en os et surtout, en humanité. Cela le changera de sons quotidien de patron du IIIeme millénaire ! Pour l'instant, ce sont ses subordonnés de luxe qui prennent les coups. A ce propos, je regrette que Mme Schorter Le Bret ait accepté de se lancer à corps (et peut-être aussi à raison) perdu(e) dans la bataille sur le terrain de Valence. Je ne doute pas que son apparente fragilité de pétale de fleur cache un authentique tempérament de dure à cuire, mais qu'elle sache néanmoins que les circonstances et sa position risquent de nous obliger à déroger aux règles les plus élémentaires de la chevalerie ! Se tromper une fois est en effet humain, mais persévérer est diabolique dit-on. On ne traite pas le diable de la même façon que l'ignorant.

Le samedi 14 octobre à 10:00, place Dunkerque, à Valence, le collectif Riposte à la droite (PCF, PS, Verts, PRG, MRC, Alternative citoyenne, les Alternatifs, Gauche Républicain, LCR, MARS et Régions et peuples solidaires) appellent à un rassemblement contre la privatisation de GDF. Cette privatisation est entre autre voulue par Bruxelles via une lettre de griefs secrète. Le débats n'est donc pas transparent et de ce fait, contrevient aux règles les plus élémentaires de la démocratie. Par ailleurs, en France, depuis 5 ans, sur le marché de l'électricité dérégulé pour les entreprises, le prix du Kwh a augmenté de 75,6 % contre 10,57 % pour le marché des particulier, régulé lui. La privatisation de GDF conduirait alors à une situation équivalente pour le gaz. En outre, une étude du Cabinet Secaphi/Alpha, mandaté par les syndicats de GDF a conclu que la privatisation de GDF entraînerait la suppression de 20 000 emplois en France. Contrairement à ce qui est dit le plus souvent, la privatisation conduit à des augmentations de prix. La privatisation de GDF n'est qu'un pas vers celle d'EDF, avec des conséquences similaires. Il est donc important de se mobiliser contre cette privatisation (le texte est en cours d'examen au sénat). Je rappelle que des représentants de GDF sont venus nous soutenir lors du repas sous l'orage.

Lundi prochain à 14:00, encore un CE extraordinaire ! Au menu ; désignation d'un remplaçant au sein du CHSCT (il a trouvé du boulot ailleurs), nécessité d'envisager des solutions pour faire face au faible niveau de productivité. Sur ce point, le débat risque d'être terriblement animé (je propose l'annulation du plan en cours !) et enfin, désignation de mandataires pour agir en justice.


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posté par DiogenePasCynique le 12.10.06. Lien vers ce billet

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11 octobre, 2006

Pour quelques couleuvres de plus ...

Outre Heft et Byron, il y a aussi Mme Schorter Le Bret et M Leclerc. Ils ont tenus à faire une annonce informelle au management et aux représentants du personnel. Il s'agit de supporter M Di Vincenzo. Aussi Mme Schorter Le Bret viendra quelques jours par semaine sur Valence et s'occupera notamment de la liaison avec les syndicats. Il s'agit aussi, selon M Byron, de garantir de bonnes conditions de production et de sécurité sur le site; Peut être s'agit-il aussi de réparer la désastreuse communication de l'actuel directeur du site. En tous cas, ce n'est pas gagné. En effet, lors de sa prise de parole devant des élus du personnel, Mme Schorter Le Bret a commis l'erreur fatale de parler de « travailler ensemble sur un projet qui nous tient à coeur ... » (est-ce les conseils en com' qui dérapent ?). La plupart des présents on compris qu'il était question de la fermeture du site. La réaction ne s'est pas faite attendre, une bonne partie de la délégation des salariés a préféré quitter la salle, non sans souhaiter un bon appétit au douteux aréopage, plutôt que d'avaler une couleuvre de plus

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posté par DiogenePasCynique le 11.10.06. Lien vers ce billet

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Abjection.

Après le triste constat de l'épisode botanique, on a vu arriver, outre M DE POMMEREAU, M Niall MACMILLAN et Mme Christel REICK (VP achat Europe). Cette dernière était une surprise. Pas très bonne d'ailleurs. Le CE, après quelques échanges acerbes sur le fait que les nouveaux n'étaient pas francophones et qu'aucun traducteur objectif n'était présent, a pu commencer après que la charmante prof d'anglais ait abandonné ses élèves pour assurer la traduction au pied levé. La lecture du livre IV s'est donc poursuivie à son rythme habituel. Il est vite apparu que Mme Reick ne se pose pas de problème moraux lorsqu'elle doit choisir entre fabriquer une référence au sein du groupe ou l'acheter à l'extérieur. Seul les coûts comptent et elle n'a visiblement qu'une idée très vague des contraintes industrielles. Un vrai dialogue de sourds. Elle aussi, elle obéi aux ordres du groupe, à un point tel que je trouve cela assez effrayant, particulièrement venant d'un être dont on peut pourtant espérer une raisonnable expérience de la vie et une certaine modération de caractère. Et bien, nein ! Plus déroutant est M Mc Millian, un homme visiblement heureux qui souri tout le temps. Cela a agacé un peu le secrétaire du CE qui a bel et bien failli le mordre ! On a pu constater qu'outre parler une langue différente, ils parlent aussi une raison différente. C'est assez désespérant. Je crois qu'ils se foutent bien de ce qui peut nous arriver. Vraiment.

Les représentants du personnel sont entrés en possession de documents laissant penser que le projet de restructuration du site de Valence est bien antérieur à la date de l'annonce et même de ce que veut bien avouer la direction. On est en mesure d'affirmer que dès 2004, des contacts ont été pris avec des cabinets spécialisé en communication pour gérer au mieux cette situation. Les cabinets en question sont ceux de Bernard Krief Consultants et GCI. Les contrats en question évoquent des prises de contacts en amont du projet auprès des personnalité politiques locales et nationales ainsi que des représentants institutionnels (Préfecture, DDTE etc.) pour faire passer le bon message sur le projet de restructuration. En fait, c'est un travail classique de lobbying. Ce qui est grave, c'est qu'un groupe privé, américain, s'occupe d'influencer, ou de tenter de le faire, des instances qui sont pour la plupart démocratique, en vue de faire aboutir un projet de fermeture partielle ou totale de site. Un autre point préoccupant, c'est que cette initiative a été prise par M Denis Terrien, pour le patriotisme économique, on pourra repasser ! Cette situation ressemble à s'y méprendre à un délit d'entrave, c'est à dire qu'un projet était suffisamment avancé sans que les institutions représentatives du personnel n'en aient été informés. Le secret est l'ami des restructurations.

Les zones de risques retenues par le cabinet Bernard Krief Consultants sont le risque administratif (les lois évoluent, se complexifient et les inspecteurs du travail dressent de plus en plus de de constats de carences), le risque juridique (les syndicats vont de plus en plus au tribunal de grande instance !), le risque institutionnel national ( a cause du nombre de plans sociaux annoncés, les pouvoirs pourraient y être défavorables !) et le risque d'image (Comme la notoriété de la marque est forte, c'est dommage de saloper le boulot avec une fermeture de site qui se passe mal !). comme on le voit, les consultants de Krief ont bien phosphoré et proposent des solutions pour mener la com sur le plan de la meilleure des façons. Le contrat de Krief a pour objet d'apporter une assistance à Sanford, en « back office » sur (je cite) la préparation du projet, la validation des thèmes et argumentaires des projets de plans sociaux pour leur bon aboutissement au moindre coût ; l'accompagnement permanent auprès des différents prescripteurs de l'opinion, en particulier des pouvoirs publics nationaux et administratif ; a stratégie d'accompagnement de la thématique externe du projet de restructuration et la gestion d'une cellule de communication de crise pour la protection et la pérennité de l'image de la Société. Par ailleurs, je cite toujours : Afin de mener à bien la présente action, Bernard Krief Consulting recommande à la société Sanford une intervention confidentielle auprès des cinq cibles prioritaires suivante, avec qui elle a l'habitude de travailler de manière constante et en totale discrétion :

  1. Au sommet de l'Etat, le premier ministre et son cabinet.

  2. Les ministres de tutelle directe et leurs cabinets, le ministre des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité, le ministre de l'Intérieur et son cabinet de part son influence sur les préfets et les DDTEFP.

  3. Les autres ministres pouvant intervenir au cours du projet, le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, et son cabinet.

  4. Les autorités régionales, les organes électifs et administratif concernés : préfet de région, préfet de départements, administrations décentralisées, direction départementales du travail et de l'emploi, inspecteurs du travail.

  5. Les élus des départements, les maires dont celui-ci de Valence (M Labaune en 2004), les parlementaires concernés, le Conseil général.


Bon, et bien maintenant, sans être parano, on sait exactement de quoi on parle et qui nous avons en face de nous. Lorsque j'ai appris cela, j'avais vraiment du mal à le croire. Je suis encore un peu naïf sans doute, mais maintenant, surtout, je suis extrêmement en colère, notamment contre M Terrien et sa clique.


Je les prie de bien vouloir agréer l'expression de mon plus profond mépris.

Dernière minute ; Steve Heft et Byron Gibson sont dans l'usine !



posté par DiogenePasCynique le 11.10.06. Lien vers ce billet

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Le sultan de salamandragor.

Hier, avant que ne se tienne le Ce extraordinaire, on a vu débouler un tracteur avec une barre de coupe à quatre disques. Pas de ces disques à lames mobiles qui servent à faucher les champs, mais une barre de coupe avec quatre véritables scies circulaires. Pour mener tout cet équipage, quatre ou cinq bourreaux. L'idée générale était de tailler les haies à une hauteur compatible avec avec la hauteur de vue des gardiens, ce qui permet d'optimiser, semble-t-il, la surveillance. Le travail a été fait. Les haies parviennent désormais à une hauteur d'environ 90 cm, on y voit des troncs tronqués et des trous dans le feuillage. C'est excessivement laid, et sans doute pratique pour avoir une vue bien dégagée sur les voitures garées là la journée, et sur les places vides la nuit. Une sommité botanique m'a expliqué qu'il fallait tailler ce genre de haie les mois en A (août ou avril), sinon, ce n'est pas très bon pour l'arbuste. Cela me rappelle une récitation de Jacques Prevert, que j'avais apprise en CM1, le sultan de Salamandragor.

Que dire d'autre sur l'idée de cette action et son auteur ?


posté par DiogenePasCynique le 11.10.06. Lien vers ce billet

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10 octobre, 2006

CE, barbouzes, information et bonu$.

Aujourd'hui, il est un CE extraordinaire (c'est devenu habituel !) en la salle Vercors, pour la laborieuse lecture du livre IV, avec en guest star, M Niall MACMILLAN, Director of Operations Control – Europe (une sorte de directeur financier je crois, peut être le chef de M DE POMMEREAU, mais comme je ne comprend rien à l'organisation matricielle ... ). Que du bonheur donc ! Par contre, l'assemblée générale qui suivra le CCE à 17:00 sera sans doute moins ordinaire si on en crois la teneur de l'article du Dauphiné Libéré d'hier. Pour savoir, il faudra y être ! Moi, en tous cas, j'ai hâte d'y être ! Certains salariés ont trouvé un peu fort de café d'apprendre la tenue d'une assemblée générale par les journaux (d'habitude, c'est le rachat de son entreprise qu'on y apprend !). renseignements pris, il semble que ce soit absolument involontaire, il s'agit d'un retard à l'affichage !

Au hasard d'une conversation valentinoise, j'ai pu apprendre que quelques pieds nickelés avaient envoyé quotidiennement, pendant quelques jours, des rapports, vers Paris, sur la vie de Reynolds (notamment des articles de journaux locaux). J'ai cru y reconnaître la subtilité de l'agence OCP, mais peut-être s'agit-il de Mondial Protection à moins qu'il ne s'agisse de sbires de feu Beria ... Des fois, la réalité ressemble à un film d'Audiard, mais en moins drôle et sans le talent !

Pour info, le rapport de Syndex sera présenté le 20 octobre.

Maintenant, puisque nous sommes désormais dans une ambiance explosive, j'en profite pour évoquer un sujet qui fâche : l'organisation des compétences ! Il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur quiconque, mais simplement de se poser la question de comment on peut fonctionner efficacement avec des éléments (nous) forcement imparfaits. La questions s'est déjà posée, et a même reçu une réponse. Il s'agit de la thèse de doctorat de Claude Elwood Shannon (le père de la théorie de l'information, un authentique génie qui faisait du monocycle dans les couloirs de Bell, mais il y faisait aussi des maths !) qui, dans les années 30 - 40 s'interrogeait sur la meilleure façon d'assembler des composants électroniques (à l'époque il s'agissait de tubes, de lampes et autre relais électromagnétiques dont la fiabilité laissait vraiment à désirer) pour que le système obtenu, malgré la fragilité de ses composants, soit fiable. Je suis persuadé que sa lecture peu proposer des idées pour les organisations. Ce que j'ai pu constater de la notre, c'est qu'elle ne favorisait pas la résolution des problèmes. En effet tout semble fait pour que les problèmes ne se voient pas, ne remontent pas. Et lorsqu'ils remontent, c'est qu'il y a déjà trop de poussière sous le tapis, trop tard pour que la solution soit économique. Malheureusement, ce n'est pas parce qu'on ne voit rien qu'il ne se passe rien. Cet état de fait était particulièrement flagrant lors du règne de MK. A l'époque, à l'apparente certitude d'appartenir à je ne sais quelle élite intellectuelle grâce à la possession d'un diplôme (là, plus je vieilli, plus je pouffe !), s'ajoutait une certaine méfiance devant les cadres féminins ainsi qu'une incapacité à accepter un avis différent (tiens, voilà ma carrière chez Millipore fortement compromise, tant pis pour eux !). Mais rassurons nous, ce n'est pas très différent aujourd'hui, puisque notre valeureux directeur avait paraît-il tout compris de la boite au bout de quelques semaines (si c'est pas du génie ça !). Bref, l'organisation que nous avons eu à subir ignorait les problèmes jusqu'à ce qu'il soient graves. En effet, la hiérarchie ne semble pas favoriser la venue de mauvaise nouvelles. Il y a en effet un pas vite franchis entre l'informateur et le coupable. Qui veut de collaborateurs à problèmes alors que certains n'arrivent qu'avec des solutions (parfois illusoires) ? Finalement, il s'agit toujours de flatter le prince. Ce genre de comportements, assez courant, ne nous a vraiment pas aidé. Parmi les causes de cet état de fait, je retiens principalement les flux d'informations. Traditionnellement, l'info remonte par une sorte d'entonnoir hiérarchique, par un seul canal, avec un filtre à chaque niveau. Difficile alors de se faire une idée pertinente de la réalité avec finalement un seul point de vue, qui plus est, complètement édulcoré. Je crois que dans le journal de Louis XVI, au jour du 14 juillet 1789, il avait écris quelque chose du style « Rien de particulier aujourd'hui. ». Là encore, un problème d'information ! Si nous devons continuer, ce devra être dans une organisation plus aplatie, avec la garantie que tous les point de vues puissent s'exprimer librement sans crainte de sanctions, et le plus directement possible (oui, ça ressemble un peu à la démocratie !). Cela suppose aussi que chacun s'ouvre au métier des autres et à la gestion globale de la société.

Un autre sujet qui fâche toujours un peu, c'est l'allocation des ressources (le fric quoi !). Selon mes infos (que je n'ai malheureusement pu recouper, mais j'invite la direction à préciser ou à démentir selon les règles usuelles du droit de réponse), les 120 cadres les plus élevés de la structure Européenne (présidents et VP) auraient droit à des bonus lorsque les objectifs sont atteints. Le salaire moyen d'un VP est de l'ordre de 120 à 150 000 € / an. Les bonus, suivant les résultats par rapports aux objectifs peuvent atteindre 100 % du salaire annuel (on double la mise quoi). Il semble que ces dernières années, les bonus étaient de l'ordre de 50 %. Attention, cet argent vient des USA, c'est des bonus dits corporate. Faisons un calcul pessimiste. Salaire moyen des 120 cadres de 70 000 € avec 50 % de bonus. (70 000 x (50 / 100) x 120) = 4 200 000 € soit 27 550 194 F. Finalement, si on suit la logique de la délocalisation, c'est plutôt les directions qu'il faut envoyer au soleil ! En tous cas, c'est pas pour me vanter, mais je crois avoir trouvé une piste pour financer la pub sans fermer l'usine ! Comme je suis pas chien, je demande même pas de bonu$ ! J'ose à peine imaginer ce que peuvent penser les pauvres rédacteurs de demandes d'investissement qui implorent l'aumône de 20 à 30 000 € pour entretenir les outils ou financer un projet de développement. Finalement, délocaliser une production, c'est exactement prendre aux pauvres pour donner aux riches. Tout cela, je le rappelle est parfaitement légal, quoiqu'apparemment immoral ; c'est dans ce monde que nous vivons.

A propos des restes du monde, je suis bien sûr scandalisé par l'assassinat d'une excellente et courageuse journaliste russe. Je suis par contre, au mieux, vaguement amusé, au pire dégoûté par les larmes de circonstance de stars journalistiques françaises qui, comme le disait Desproges, ont le courage de critiquer Pinochet à 10 000 km de chez lui. L'état de la presse française, dont la plus grande partie dépend directement de 3 grands groupes financiers (une presse aux ordres donc, comme on a pu le constater lors de la scandaleuse couverture du débat sur le projet de constitution européenne) est semblable à ce qu'était la presse à la veille de le seconde guerre mondiale, une presse qui ne faisait pas son travail de quatrième pouvoir. Le titre Politis est en redressement judiciaire, en passe de disparaître, Libé a de gros problèmes et vire ses journalistes (ou les meilleures plumes, Florence Aubenas par exemple, partent), l'Humanité aussi a de gros problèmes de trésorerie. Pendant ce temps là, on lance des feuilles gratuites qui n'ont de journaux que le nom, entièrement financés par la publicité. Alors quand je vois dans quel état de déliquescence est la presse française et que j'entends ces stars des médias vanter des qualités de journalistes qu'eux-mêmes ne sont plus, ça me dégoûte un peu. Chez nous on ne tue pas les journalistes, on a pas besoins de ça, on les achète, et avec eux, c'est un peu la démocratie qu'on achète aussi.

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posté par DiogenePasCynique le 10.10.06. Lien vers ce billet

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09 octobre, 2006

Feuille de route.

Sur le commentaire d'Ella à propos de la cessation du blog de Bereno (inspecteur du travail), je vous propose d'aller lire ici et (pas la peine de récrire, c'est très proche de mon avis). Disons que je trouve regrettable la cessation de ce blog, regrettable pour la démocratie.

Ceci étant dit, une bonne semaine nous attend, puisque le journal de ce matin (Dauphiné Libéré) évoque la possession par les membres du CE de documents « attestant que la fermeture du site valentinois aurait été planifié à l'insu des représentants du personnel. Mais pas à celui de l'Etat ». C'est sur que cela ne fait pas plaisir ! Demain, CE extraordinaire sur la poursuite de la lecture du Livre IV, suivit donc, d'une assemblée générale.

Jeudi, nous faisons un voyage vers le conseil régional afin de porter nos revendications et inquiétudes auprès d'autres élus. Vendredi, premier round de négociation sur le plan de préretraite proposé par la direction dans le cadre du Livre III. Cette dernière information ne doit pas nous faire perdre de vue nos objectifs, à savoir la sauvegarde du site, mais la procédure oblige à une certaine schizophrénie !

Enfin, un peu de lecture sur le Diplo, encore un article intéressant !


posté par DiogenePasCynique le 9.10.06. Lien vers ce billet

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05 octobre, 2006

CCE et inconcevable.

Bon, il a un coup de fatigue le Diogène, et son emploi du temps explose littéralement ! Donc un point rapide. Alors que l'orage, faisait rage mardi dernier, tous les salariés ainsi que des personnes solidaires venues d'horizons divers (anciens, syndicalistes, GDF etc.) ont mangés ensemble. Plus de 320 repas ont été servis avec le sourire par les filles ! Et ces gâteaux, mon dieu, elles sont toutes prêtes à marier ! Merci à elles ainsi qu'à tous ceux qui ont pu contribuer, d'une façon ou d'une autre, à la réussite de ce grand moment d'humanité. Parmi les donateurs, le société Teyssier (qui nous fourni le colis de Noël) a fait un super boulot. Cette société vit une passe difficile que la qualité de ses produit et de ses services ne justifie absolument pas.

Ce repas commun coupait une journée entière consacrée au CCE, qui se tenait à Valence. Nous avons donc pu rencontrer (pour ceux qui ne les connaissaient pas) nos collègues nantais. Tout ça était très sympathique. Le CCE a plutôt été consacré au Livre III afin que le CCE ne prennent pas trop d'avance sur la lecture du livre IV du CE de Valence. Un petit film a été diffusé à l'intention de la direction, notamment parisienne, sur la fabrication d'un stylo, dans le but de leur faire ressentir ce qu'elle s'attachait à détruire. Il semble malheureusement qu'ils aient un coeur de pierre (de Pierre ?). J'espère pour eux que cette attitude doit beaucoup à la chimie des benzodiazépines sans quoi ils sont bien à plaindre. Il erreraient alors toujours à la surfaces des êtres et des choses, ce qui doit bel et bien être une forme d'enfer (sauf si on en est inconscient). Ce qu'on peut conclure en tous cas, c'est que les décisionnaires n'ont qu'une idée très vague de ce qu'est effectivement une usine et de la complexité des réseaux qui la structure, un peu comme s'ils n'avait appris la musique qu'avec un triangle (instrument estimable, mais un peu limité dans la gamme !).

Comme certain d'entre vous qui avez un e-mail au boulot, j'ai reçu une sollicitation, en anglais, pour dire mon avis sur la stratégie et la communication du groupe. Pour ceux qui connaissent assez cette langue pour y répondre, c'est une occasion. Ceux qui n'ont pas été sollicités et souhaitent néanmoins s'exprimer peuvent le faire en écrivant à cette adresse : employee.communications@newellco.com. Je vais essayer de préparer quelque chose dans ce sens.

M Jean Regnault, fils du fondateur de Reynolds, a écris une touchante lettre à l'intention des salariés. Je la mettrait en ligne plus tard (problèmes de scanner et de temps !). Que l'on sache que le projet en cours y est qualifié d'ahurissant et inconcevable, et qu'il a été ressenti comme une insulte à l'égard de la famille Regnault. Cette lettre parle aussi des inquiétudes liées à la désertification industrielle qui s'accélère. Que la famille Regnault soit ici remerciée et particulièrement Jean à qui je souhaite mes voeux de prompt rétablissement.

C'est vrai que malgré la volonté sincère de certains politiques et institutionnels de bien faire, on sent bien que les moyens de pressions sont limités. Il y a quand même quelque chose qui ne va pas dans la loi. De fait, le droit permet en effet à un pays étranger d'intervenir directement sur le tissu social d'un ville entière. Cela, en terme purement stratégiques, n'est pas neutre. En effet, outre affaiblir une nation, les délocalisation massives permettent de fait des fuites de technologies. Je ne suis pas nationaliste au sens bas-du-front du terme, mais je crois être patriote, je suis attaché à un ensemble de valeurs (globalement la constitution et son préambule, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen), et je n'aime pas voir ces principes fondateur d'une façon de vivre ensemble bafouées par une société privée dont le directoire n'est l'émanation d'aucun processus démocratique. Les serviteurs nationaux de ce genre d'action seraient coupables de haute trahison dans d'autres circonstances(avec les sanctions ad'hoc en temps de guerre !). Sur un thème proche, vous pourrez aller lire le blog de Denis Robert. Outre son actualité littéraire et DVD, vous pourrez lire un texte sur l'appel de Genève du 1er octobre 1996. Ce texte est assez long, mais l'effort pour le lire est récompensé par une saine lucidité, ça vaut vraiment le coup ! Et si vous ne 'avez pas encore fait, vous signerez une pétition de soutient à ce journaliste qui subi un véritable harcellement judiciaire de la part du gouvernement du Luxembourg, pour ses livres sur Clearstream.



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posté par DiogenePasCynique le 5.10.06. Lien vers ce billet

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02 octobre, 2006

Questions connexes.

Le titre parle de questions à desseins. Une questions appelle des réponses, qui peuvent être multiples, complémentaires et discutées. Souvent, on remplace ce terme par problème. Un problème appelle quant à lui une solution, après un processus fermé de l'ordre de la démonstration, qui n'est par conséquent pas discutable, qui s'impose. Dans le discours politique actuel, il y a plus de problème que de questions, et ce n'est absolument pas neutre. Cela permet d'éviter la richesse d'un vrai débat démocratique.

J'aimerai aussi faire un peu de pub (gratuite !) pour un livre, Les nettoyeurs. Il sort ce moi-ci, et son auteur, Vincent Petitet, a fait une thèse sur le fonctionnement d'un cabinet de conseil, Communication et domination dans les organisations : analyse d'un cabinet de conseil. Vous pouvez aussi télécharger deux émissions de radio sur cette thèse et le monde merveilleux des consultants sur ces liens : émission n°1 et émission n°2. Le livre évoque, de l'intérieur, ces fameux consultants qui aident aux sales besognes de la réorganisation d'entreprises (et accessoirement, aux licenciement collectifs !).

Parlons un peu de séquestration, la vraie. Le gérant du supermarché Leclerc de Montbéliard, M Bernard Canonne , dont le nom restera associé à une décision stupide ; a en effet séquestré (verrouillé dans une pièce) l'ensemble de son personnel pour qu'ils ne puisse pas communiquer avec l'inspecteur du travail en visite dans l'établissement. Lisez l'article ! Le bonhomme semble prendre pas mal de libertés avec le droit du travail. Un courrier des salariés à Michel-Édouard Leclerc, l'alertant sur les façons du gérant, est resté sans réponse, ce qui peut (et je saute le pas !) être interprété comme une approbation tacite. Ça me permet aussi de parler de ce grand patron. Sous les dehors avenant du chevalier blanc des prix bas, se dissimule un authentique requin. On sait tous ici à quel point les conditions de négociation imposées par la grande distribution à leurs fournisseurs contribuent beaucoup aux délocalisation. Alors se présenter comme le défenseur de consommateurs, au nom des prix bas, quand on est M M-E Leclerc, je trouve cela insupportable, sachant le nombre d'emplois qu'il contribue à supprimer. Un livre écris par un médecin du travail exerçant dans la grande distribution vient de sortir (je livrerai les coordonnées plus tard). Le harcellement moral semble être devenu le mode de gestion normal du personnel, avec toutes les conséquences que l'on peut imagine, même les plus funestes. C'est aussi cela, la grande distribution. Sur le chômage, vous pourrez lire certains billets du blog Le Monolecte, et particulièrement celui-ci et celui-là.

La qualité maintenant. Dans l'Usine Nouvelle et dans Libération, on en parle beaucoup ces derniers jours. Sony rappelle des millions de batteries d'ordinateur portables qui présentent un risque de surchauffe (6 accidents à ce jour). Dell avait eu le même problème il y a peu. Ces batteries étaient fabriquées en Chine. La course aux prix de production les plus bas a donc des conséquence, et parfois ces dernières sont graves car la sécurité des personnes est en jeu. En 2006, en Europe, le nombre de produit ayant du être rappelés pour cause de fonctionnement défectueux, voire dangereux, a augmenté dans des proportions alarmantes. C'est aussi cela la mondialisation.

Sur le cas que j'évoquais dans le billet précédent, d'un militant anti OGM, on peut soutenir leur lutte contre le fichage ADN excessif (datant de la loi de sécurité intérieure de 2003, Sarkozy) sur ce lien. Ce militant, s'il persiste dans son refus, risque des amendes à répétition, voire la prison ferme en cas de non paiement. Que le fichage ADN soit utile contre les crimes graves, soit, mais ficher tous le monde pour un oui ou pour un non est indigne d'un état de droit, et, comme Sarko, indigne de la France. Il faut donc fermement le refuser.

Je ne saurai trop vous conseiller la lecture de cet article du Diplo, La concurrence, un mythe, sur la pertinence du principe de concurrence dans l'économie. Il est vraiment très clair sur le sujet, tout en ne simplifiant pas le propos. Vous y repenserez lorsqu'au mieux un ignorant, au pire un imbécile vous prendra le chou avec les lois du marché !

Revenons chez nous, avec M Denis Terrien, qui a eu une vie avant Sanford Europe, chez Amazon.fr. Un de ses anciens collègues (directeur technique à l'époque) parle de ses pratiques de gestion sur un billet de son blog.

Je n'ai toujours pas compris exactement pourquoi la direction a choisi de changer de prestataire pour le gardiennage du site. Je suis à peu près sûr qu'ils doivent coûter plus cher vu l'implantation des agences de Mondial Protection. A ma connaissance, Sécuritas a toujours donné satisfaction (cela fait plus de 10 ans qu'ils sont en place). Alors je ne comprends pas. Je croyaisque le groupe avait proposé son projet pour faire des économies et gagner plus d'argent. Je vois mal la logique qui sous-tend ce changement de prestataire.



posté par DiogenePasCynique le 2.10.06. Lien vers ce billet

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Recherche

Web Restructuration

Quelques liens sur le reclassement.

Cette section s'affiche au bas de toutes les pages du blog. elle propose une sélection de liens vers des sites qui peuvent être utiles.

La Base de données Altedia vous permet, si vous avez un compte (demander les codes à un conseiller Altedia, à l'antenne Altedia.) de vous connecter à une base de donnés contenant des offres d'emplois identifiées. D'autres sites pour laisser un CV ou chercher des offres d'emplois : ANPE, Monster, JobMeeters, Carrires On Line, RhoneAlpesjob, Pôle Local d'Orientation du Grand Valentinois. On peut aussi viser le soleil : DOM Emplois, Runion Job, DOM-TOM Jobs. Pour les plus motivés, l'emploi à l'étranger : Job center (Grande Bretagne), EURES - The European Job Mobility Portal. Pour les cadres et techniciens : Cadre Emploi. Emploi spécialisé et interim : ADECCO, Kelly Scientifique.

Des modèles (format Word) de CV : AllCV.

D'autres faons de travailler. Le portage salarial : ITG, Portage +. Ce type de statut permet d'être indépendant en conservant un statut de salarié. Idéal pour tester l'idée avant de se lancer. En indépendant : Freelance.Com. Les Sociétés Coopératives Ouvrières de Production (Scops) : Scop Entreprises. Chambre de commerce de la Drôme, Agence Pour la Cration d'Entreprise (APCE).

Les réseaux : Xing (Open BC), Viaduc - Viadeo.

Le chômage : ASSEDIC, Actu Chômage (un site militant d'actualité, à suivre !).

Si vous n'avez pas internet mais souhaitez quand même disposer gratuitement d'une adresse électronique (accessible de n'importe quel ordinateur, cellule Altedia, cyber-café etc.) : La Poste, Yahoo, Hotmail et GMail (sur invitations ).

Des outils libres et gratuits : Navigateur internet Firefox, messagerie Thunderbird, suite bureautique Open Office, et tout le reste sur Framasoft. Vos applications libres et portables sur votre clef USB : Framakey, PortableApps.com.